dimanche 29 janvier 2012

L'ombre légère - Gilles Archambault

Est-ce qu'on peut vraiment dire qu'il s'agit de nouvelles, malgré que ces courts textes soient annoncés comme tels dès la page titre? Cela est évidemment lié au contenu qu'on fait porter au concept de nouvelle.

Chose certaine, on a devant soi une vingtaine de courtes incursions dans le privé d'êtres ordinaires qui vivent, le temps furtif d'un événement parfois anodin, une pensée intense, une émotion, la difficulté d'une décision, un désespoir. Archambault porte son regard sur le temps qui passe, sur la tendresse du passé, sur de petits moments du présent teintés de souvenirs significatifs.
Archambault sait rendre, en en suggérant l'essentiel sur quelques pages, toute la profondeur de la situation avec une part de tristesse, avec une part de désarroi, avec une part d'humanité. On sent souvent le doute, doute devant l'épisode de vie, doute devant l'absurdité de la vie.

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mardi 10 janvier 2012

Le cas Sneijder - Jean-Paul Dubois

Je me souviens de tout ce que j'ai fait, dit ou entendu. [J.P.D.]
Montréal est le cadre de cette histoire et la ville est décrite avec une précision sans faille, mais c'est encore autour du personnage classique de Dubois que se joue cette trame, un être déprimé qui, pour certains, pourrait sembler un éternel perdant, un raté de toujours, ou encore, un être désespérément ... lucide.

C'est la chute d'un ascenseur qui est le déclencheur du regard acerbe que Sneijder jette sur sa vie. Paul Sneijder est le seul survivant de ce rare accident, il y perdra sa fille d'un premier mariage. Il se retrouvera seul, au sein d'une famille qu'il ne reconnait plus et qui ne le reconnait plus. Il s'en évade en promenant des chiens sur l'Ile-des-Soeurs et en explorant le monde méconnu des ascenseurs et de leur rôle dominant dans la détermination de la société actuelle fondée sur une verticalité assumée.

Jean-Paul Dubois montre encore ici son talent incontestable pour décrire les travers des comportements humains. Dans ce roman mélancolique, il n'hésite pas, comme à son habitude, à faire appel à un humour grinçant, à une ironie qui questionne. On sort de ce roman avec l'impression déconcertante de se reconnaître en partie chez le protagoniste.


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Sur Rives et dérives, à propos de Dubois, on trouve :


Dubois
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Kennedy et moi
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Jean-Paul
La succession
Dubois
Jean-Paul
La vie me fait peur 
Dubois
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Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon
Dubois
Jean-Paul
Une vie française 

samedi 31 décembre 2011

Chute de vélo - Étienne Davodeau

Chute de vélo est un roman graphique... une BD quoi. Je n'ai pas encore compris quelle est la réalité couverte par la notion de roman graphique qui ne soit pas incluse dans le terme plus souvent utilisé de bande dessinée. Quoiqu'il en soit, Étienne Davodeau nous livre ici une tranche de vie tout en subtilité, subtilité du dessin comme de la trame narrative. Davodeau sait nous insérer dans l'histoire de vie de ses protagonistes. Il sait créer un espace de réalité dans lequel se joue son scénario autour d'une famille élargie qui vit les derniers moments de la demeure familiale, qui vit des déchirures et une chute de vélo. On est donc introduit dans le quotidien de cette famille, dans ses petits moments et dans ses non-dits. Tout cela se situe dans un petit village de l'ouest de la France, un village reproduit avec amour.
L'édition que je lisais se concluait sur un texte introspectif où l'auteur se dit et nous fait part de son approche à la création d'une oeuvre telle Chute de vélo. C'est loin d'être la partie la moins intéressante et on y découvre une sensibilité qui émeut.
Après Lulu femme nue, c'est le deuxième Davodeau que je lis et je ne m'arrêterai sûrement pas là.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Davodeau
Étienne
Le chien qui louche 
Davodeau
Étienne
Les ignorants, récit d’une initiation croisée