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samedi 18 mars 2017

Les œuvres complètes de Sally Mara - Raymond Queneau

[Archives Avril 1992]
Il est parti. [R.Q.]
Ces œuvres complètes sont composées du Journal intime de Sally Mara, de On est toujours trop bon avec les femmes et de Sally plus intime.

C'est du Queneau sous pseudonyme qui se permet d'être plus salace, plus olé-olé. Mais, c'est toujours le même rythme qui le place en bonne position parmi les écrivains «cinématographiques» tels Boris Vian.

Je suis content d'avoir pu lire ce Queneau qui se prenait pour une autre l'instant d'un journal et d'un roman. Un Queneau qui se propulse dans un autre monde, l'Irlande, avec ses personnages si distincts de ses parigots ou banlieusards habituels.

Des Irlandais, du ouisqui et des révolutionnaires, un mélange explosif dans les pattes de Queneau!

Par modestie, Dieu n'existe pas. [Sally plus intime, R.Q.]
Dieu : le non-être qui a le le mieux réussi à faire parler de lui. [Sally plus intime, R.Q.]
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Queneau
Raymond
Le chiendent 
Queneau
Raymond
Odile 


mardi 7 mars 2017

Logogryphe, une bibliographie de livres imaginaires - Thomas Wharton

[Archives Juillet 2008]
Au premier jour de l'imprimerie, les livres étaient couramment vendus sans reliure. [T.W.]
Ni un essai, ni un roman, l'idée de ce livre était peut-être plus séduisante que sa réalisation. En fait, la
quatrième de couverture et quelques entrevues et critiques promettaient tellement plus. J'ai aimé toutefois quelques-uns des passages, quelques-unes des idées, quelques-unes des élucubrations bibliophiles, plusieurs des livres impossibles. Je demeure sur ma faim, mais l'auteur et son imagination débridée m'ont mis en appétit de ces livres dignes de la bibliothèque de Borges.

dimanche 22 janvier 2017

Le pigeon - Patrick Süskind

[Archives Décembre 1990]
Lorsque Jonathan eut ainsi compris que l'essence de la liberté humaine consistait en la jouissance d'un w-c à l'étage et qu'il jouissait, lui, de cette liberté essentielle, il fut envahi d'un sentiment de profonde satisfaction. [P. S.]
C'aurait pu s'appeler «Éloge de la médiocrité». Voilà une journée dans la vie d'un homme ordinaire vivant les moments les plus exaltants de médiocrité que l'on puisse imaginer.

Et pourtant, on se reconnait dans ce Jonathan Noël. On a chacun, je crois, notre quantum de médiocrité et Süskind nous le renvoie en pleine figure en une caricature aussi grotesque que pleine de réalisme.


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Sur Rives et dérives, à propos de Patrick Süskind, on peut lire aussi ;

Süskind
Patrick
La contrebasse 

mardi 10 janvier 2017

Les mathématiques dans l'ensemble - Yasmina Liassine

[Archives Septembre 2003]
L'étude des mathématiques est une occupation inutile peut-être, mais du moins parfaitement bénigne et innocente. [G.H.Hardy]
L'ouvrage de Yasmina Liassine déborde de citations délicieuses, de ponts entre les mathématiques et les arts, de visions larges et humaines des mathématiques, de regards vulgarisés sur la science mathématique. Yasmina Liassine illustre sa publication de toiles, de gravures, de peintures qui ont un lien qui ne soit pas du premier degré avec les mathématiques. On citera ici Queneau, Tardieu, Perec, Victor Hugo, Voltaire, mais aussi Fermat, Bourbaki, Hilbert, Platon. Ce serait un magnifique petit recueil à livrer dans le cadre d'un cours de culture mathématique.

lundi 19 décembre 2016

L'immeuble Yacoubian - Alaa El Aswany

[Archives Octobre 2007]
Cent mètres à peine séparent le passage Bahlar où habite Zaki Dessouki de son bureau de l'immeuble Yacoubian, mais il met, tous les matins, une heure à les franchir car il lui faut saluer ses amis de la rue : les marchands de chaussures et leurs commis des deux sexes, les garçons de café, le personnel du cinéma, les habitués du magasin de café brésilien. [A.El A.]
J'ai lu L'immeuble Yacoubian alors que j'étais en voyage à Conakry en Guinée. Cela a donné une lumière particulière sur cette lecture. Les lieux qui s'étalaient devant moi entraient d'une certaine façon en résonance avec ceux qui m'étaient livrés par la lecture. Il y avait une certaine synchronie entre ce que je voyais, je sentais et vivais, et ce que je lisais de telle sorte que la pauvreté de la terrasse de l'immeuble Yacoubian prenait une dimension différente et s'incarnait devant moi. C'est une lecture dont je garde un très bon souvenir.

samedi 26 novembre 2016

Casse-pipe à la nation - Leo Malet et Tardi

[Archives Janvier 2006]
Nous sommes en mai. [L.M.]

C'est une aventure de Nestor Burma, ce privé au menton proéminent et à l'intuition vive, créé par Leo
Malet. Le dessin de Tardi nous replonge dans les quartiers de Paris avec un réalisme impressionnant. Les personnages sont tracés à la ligne, mais le décor est riche de détails jamais superflus. C'est Paris, rien de moins. Et l'univers de Burma établi par Malet est toujours un univers trouble, un univers mi-noir mi-blanc où l'anarchiste côtoie le petit truand. Il s'agit d'une série jouissive à la fois dans le dessin et dans son scénario.

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Sur Rives et dérives, à propos de Tardi, on trouve :

Tardi
Moi René Tardi prisonnier de guerre au Stalag IIB 

lundi 31 octobre 2016

C'était demain - Edward Bellamy

 [Archives Juillet 2007]
J'ai vu le jour dans la ville de Boston, en l'année 1857. «1857, dites-vous? C'est une erreur; il veut sans doute dire 1957.» [E.B.]
Voilà un livre que j'avais offert à mon fils après en avoir entendu une présentation par Normand Baillargeon, l'édition est d'ailleurs présentée et annotée par Normand Baillargeon et Chantal Santerre. C'est une science-fiction sociale et politique, une utopie idéaliste. Bellamy présentait dans un futur qui n'était pas si loin de lui une société fonctionnant selon des principes auxquels il croyait et qu'il défendait. Il a utilisé la fiction pour illustrer ce monde qu'il espérait meilleur et plus juste. Le procédé est efficace et il semble que Looking Backward a eu un effet considérable au moment de sa parution en 1887. Il demeure mystérieux que l'impact n'ait pas franchi le mur des langues et que le milieu francophone ait gardé aussi peu de traces de cet écrit.

samedi 15 octobre 2016

Le bâton d'Euclide, le roman de la Bibliothèque d'Alexandrie - Jean-Pierre Luminet

[Archives Janvier 2003]
Sous le fin croissant de lune, deux hautes tours jumelles découpaient leur silhouette encadrant le portail de la ville close. [J.-P. L.]
J'ai adoré ce roman historique qui narre avec certaines largesses avec l'Histoire la Bibliothèque d'Alexandrie. On y raconte les personnages qui y ont travaillé, les conflits qu'elle a générés, les espoirs de savoir infini, les heurts religieux et une série d'anecdotes plus ou moins réelles. En effet, l'auteur avoue avoir provoqué des rencontres qui n'ont pas vraiment eu lieu, avoir accordé à certains acteurs des rôles qu'ils n'ont pas tenus mais qu'ils auraient très bien pu tenir, avoir imaginé des dialogues que personne n'a pu entendre. Faute avouée est à moitié pardonnée. Mais, est-ce vraiment une faute? L'auteur écrit, sans prétendre autre chose, un roman, un roman qui croise plus d'une fois l'Histoire, mais tout de même un roman.

dimanche 2 octobre 2016

Un homme qui dort - Georges Perec

[Archives Mars 1991]
Dès que tu fermes les yeux, l'aventure du sommeil commence. [G.P.]
Je m’aperçois que quoique Perec ait écrit des textes de natures et d'essences très diverses, on reconnaît en lui certaines constantes. Dans chaque livre, on retrouve Perec, on retrouve celui qui se confiait dans Je suis né.

Ici, il utilise la deuxième personne du singulier et bien que tu ne sois plus dans la situation du protagoniste penché sur l'écriture ardue d'une thèse, tu te sens interpellé dans tes souvenirs, dans tes expériences et tu vis toi aussi cette détresse déprimée.

Un homme qui dort pourrait être l'archétype du roman sombre, mais il ressort toutefois de l'oeuvre une conscience du monde, de l'espace et du temps qui est celle de Perec, unique et méthodique.
Tu lis, une à une, les cartes pâlies affichées à la devanture d'un graveur : Docteur Crubellier, stomatologiste, Diplômé de la faculté de médecine de Paris, sur rendez-vous seulement, Marcel-Émile Burnachs S.A.R.L. Tout pour les tapis, Monsieur et Madame Serge Valène, 11 rue Lagarde, 214 07 35; Réunion de l'Amicale des Anciens élèves du Collège Geoffroy Saint-Hilaire, Menu : Les Délices de la mer sur le lit des glaciers, le Bloc du Périgord aux perles noires, la Belle argentée du lac. [G. P.]
L'édifice de La vie mode d'emploi se situe rue Simon-Crubellier; Valène en est un locataire. Et dans ce «romans», on retrouve un passage tout à fait similaire à celui-ci. C'est l'intertextualité qu'on aime de Perec.

Georges Perec parle lui-même de son roman Un homme qui dort
(http://www.ina.fr/video/I08261871).
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Sur Rives et dérives, de Perec ou à propos de Perec, on trouve :

Burgelin

Claude

Album Georges Perec

20/04/2022

Decout

Maxime

Cahiers Georges Perec, no 13, La Disparition, 1969-2019 : un demi-siècle de lectures

11/06/2021

Évrard

Franck

Georges Perec ou la littérature au singulier pluriel 

06/01/2015

Perec

Georges

Cantatrix Sopranica L. et autres écrits scientifiques 

30/05/2010

Perec

Georges

Espèces d’espaces

05/06/2017

Perec

Georges

Georges Perec

16/02/2010

Perec

Georges

L’attentat de Sarajevo

05/09/2016

Perec

Georges

La vie mode d’emploi 

10/02/2016

Perec

Georges

Le Voyage d’hiver et ses suites

22/08/2019

Perec

Georges

Penser / classer 

30/05/2016


Perec

Georges

Tentative d’épuisement d’un lieu parisien

09/07/2018

Perec

Georges

Un cabinet d’amateur, Histoire d’un tableau

13/06/2020


jeudi 11 août 2016

Le Pendule de Foucault - Umberto Eco

[Archives Juillet 1990]
C'est alors que je vis le Pendule. [U.E.]
J'avais adoré la façon dont Eco nous faisait pénétrer dans le monde des abbayes du XIVe siècle dans Le Nom de la Rose. Comment, à travers ce polar moyenâgeux, il nous faisait découvrir toutes les subtilités théologiques de l'époque de l'Inquisition. C'était magistral.

Et le maître (celui qui enseigne) y est allé d'une deuxième séance. Mais le cadre s'est déplacé. La quasi unité de lieu, d'espace et de temps qu'on observait dans Le Nom de la Rose n'est plus ici de mise.

L'histoire débute un 23 juin 1984 à Paris, mais est aussitôt mis de l'avant un long, très long, flash-back qui nous ramènera aux années 70 à Milan.

L'auteur, c'est-à-dire le narrateur, Casaubon, est un spécialiste de l'histoire des Templiers. Et, c'est ce monde flou, mystérieux, secret, caché qu'il nous amène à connaître à travers cette histoire des Templiers, des Rose+Croix, de la franc-maçonnerie, en passant par les rites umbanda du Brésil. Le Pendule de Foucault, c'est une fenêtre sur un ensemble de connaissances mystiques et hermétiques. Je me suis surpris à feuilleter un livre sur la franc-maçonnerie dans une librairie! J'y ai retrouvé les hauts grades du rite écossais que mentionnait Eco.

Le Pendule, c'est l'histoire d'une passion, d'une invention passionnelle qui prend forme dans une certaine réalité et qui amènera trois comparses devant une évidence : toute vérité n'est pas bonne à créer.
Quelques Hauts grades de la Maçonnerie de Rite Écossais Antique et Accepté : Maître secret, Maïtre parfait, Chevalier de la Royale Arche de Salomon, Grand Écossais de la Voûte sacrée, Chevalier d'Orient et d'Occident, Prince Chevalier de Rose-Croix, Chevalier de l'Aigle et du Pélican, Sublime Écossais de la Jérusalem Céleste, Grand Élu Chevalier Kadosh, ... [U.E.]
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Sur Rives et dérives, d'Umberto Eco, on trouve aussi  :

Eco

Umberto

Numéro zéro

20/04/2017

Eco

Umberto

Vertige de la liste

11/02/2022


jeudi 28 juillet 2016

Alfred Jarry - Ubu et la 'pataphysique

[Archives Décembre 1989]

J'ai rencontré Ubu, je crois, vers la fin de mes études secondaires. Ma copie de Tout Ubu date du milieu des années 70. Mais, j'en avais lu plusieurs extraits précédemment. Pour ce qui est du Docteur Faustroll (Gestes et opinions du docteur Faustroll, 'pataphysicien), j'en avais lu l'intégrale vers 1975, ma copie date toutefois de 1981, année où je l'ai relu. J'ai lu Les jours et les nuits vers 1987-1988, cela m'est apparu comme un roman plus ardu.

Ubu et Faustroll (y compris le grand singe papion Bosse-de-nage, lequel ne savait de parole humaine que : « Ha Ha ») font partie de mes fétiches littéraires découverts par le biais de Vian (Boris), 'pataphysicien émérite (il était Équarisseur de première classe au Collège de 'Pataphysique).

La compagnie de théâtre Ubu qui s'est attardée au théâtre de l'absurde, entre autres, m'a fait revivre quelques bons moments avec le Père Ubu et la mère Ubu dans Ubu cycle (1989).

La 'pataphysique, [cette science des solutions imaginaires qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité], a donné naissance à l'Ouvroir de littérature potentielle (l'Oulipo) qui est une source inextinguible de plusieurs de mes lectures. On a donc là une branche relativement simple dans l'arbre de mes explorations littéraires.

lundi 11 juillet 2016

Le pianiste - Manuel Vazquez Montalban

[Archives Octobre 1992]
Si la lampe avait eu une ampoule, il l'aurait sans doute allumée. [M. V.M.]
Il s'agit d'une histoire en trois temps et à rebours, une histoire de l'Espagne d'aujourd’hui, d'hier et d'avant-hier où le personnage principal ne joue d'abord qu'un rôle accessoire pour prendre de plus en plus d'ampleur jusqu'à la guerre civile espagnole vue de Paris.

J'ai bien aimé ce roman qui m'a fait pénétrer un univers peu connu, celui de la Catalogne et de la révolution espagnole. Heureusement, mes vieilles lectures anarchistes avaient laissé quelques traces.

La littérature et les lettres en général hydratent la peau et maintiennent l'apparence de jeunesse. [M. V.M.]
Il y a un temps pour se tromper et un temps pour découvrir le pourquoi de l'erreur. [M. V.M.]

dimanche 26 juin 2016

Flatland, une aventure à plusieurs dimensions - Edwin A. Abbott

[Archives Octobre 1992]
J'appelle notre monde Flatland (le Plat Pays), non point parce nous le nommons ainsi, mais pour vous aider à mieux en saisir la nature, vous, mes heureux lecteurs, qui avez le privilège de vivre dans l'Espace. [E.A. A.]

Il s'agit d'un excellent petit roman mathématique. Je relisais ce texte pour la deuxième ou troisième fois et j'en suis encore totalement amoureux. C'est une petite merveille de réflexions sur les dimensions et les contraintes qu'elles nous imposent, tout cela teinté d'humour, de mathématique, d'analyse sociologique, philosophique et théologique. Les aventures du Carré, protagoniste principal, nous entraînent vers une frontière difficile à transgresser sans remettre en cause nos ineffables perceptions du cadre dans lequel nous évoluons, la tridimensionnalité.

À lire et relire. À faire lire et à conseiller en lecture.

vendredi 17 juin 2016

La journée d'un scrutateur - Italo Calvino

 [Archives Janvier 1991]
 Amerigo Ormea sortit à cinq heures et demie du matin. [I. C.]
J'ai revécu, en lisant La journée d'un scrutateur, deux expériences passées : tout d'abord, mes années de travail à l'hôpital psychiatrique St-Jean-de-Dieu (l'actuel Institut universitaire en santé mentale de Montréal), en la Cité de Gamelin (l'hôpital et son territoire avaient statut de municipalité). La description que Calvino fait du Cottolengo de Turin m'a remis en mémoire l'architecture bizarroïde de St-Jean-de-Dieu. Le rapprochement est frappant. Mais Amerigo, le personnage central, ne voit pas que l'architecture, il rencontre aussi des êtres, les religieuses et les patients qui sont également de l'image que St-Jean-de-Dieu a imprimée dans ma mémoire.
L'institution occupait à elle seule tout un quartier; elle comprenait un ensemble d'asiles, d'hôpitaux, d'hospices, d'écoles et de couvents, presque une ville dans la ville, ceinte de murs et soumise à d'autres lois. Elle avait les contours irréguliers d'un corps qui a grandi par à-coups, au hasard des legs, constructions et initiatives; derrière les murs pointaient des toits, des clochers d'églises, des cheminées, des frondaisons; quand la rue séparait deux bâtiments, ils étaient unis par des passerelles couvertes, comme certaines vieilles bâtisses industrielles qui ont grandi en fonction des commodités bien plus que de l'esthétique, et qui sont elles aussi entourées de murs nus ou de grilles. [I. C.]

L'autre souvenir en résurgence est celui d'une journée passée debout dans le gymnase d'une école pour agir comme « agent de sécurité » dans un bureau de vote au moment d'une quelconque élection (scolaire?). Médiocre expérience!

Mais, quel petit livre! J'ai été touché!

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Calvino

Italo

Le vicomte pourfendu

20/10/2021

Calvino

Italo

Si par une nuit d’hiver un voyageur 

27/01/2016


dimanche 12 juin 2016

La comédie du langage suivi de La triple mort du client - Jean Tardieu

[Archives Février 1992]
- Un dix de trèfle, une dame de coeur, un valet de pique, un chat de gouttière, une vache à lait... Voyons! Voyons! Je retourne encore celle-ci, oeuf à la coque, gare de triage et voici l'as de carreau! [Jean Tardieu dans Les mots inutiles]
J'aime bien lire du théâtre. Quand c'est du théâtre qui se joue des mots, j'aime encore mieux.

De ce recueil de courtes pièces, je retiens particulièrement :
Un mot pour un autre dont j'avais déjà eu connaissance par un extrait dans La petite fabrique de littérature, je crois;
Finissez vos phrases! ou Une heureuse rencontre qui a bien fait rire Catherine et Emmanuelle;
Les mots inutiles avec M. Pérémère et Mme Pérémère.
Ce que parler veut dire ou Le patois des familles, un véritable cours;
Conversation-Sinfonetta, de la musique en mots ou des mots musicaux - à mettre en parallèle avec Le trésor de la langue du guitariste René Lussier, cela réside d'un même espoir de fondre les deux concepts.

- Oh! Chère amie. Quelle chance de vous...
- Très heureuse, moi aussi. Très heureuse de ... vraiment oui! 
- Comment allez-vous, depuis que...? 
- Depuis que ? Eh! Bien! J'ai continué, vous savez, j'ai continué à ...
[J. T. dans Finissez vos phrases!]

lundi 30 mai 2016

Penser / classer - Georges Perec

[Archives Novembre 1993]

C'est une relecture de cette petite compilation des textes de Perec sur le classement et quelques sujets connexes.

J'ai bien aimé ses « Notes brèves sur l'art de ranger les livres » car cela me confronte à des problèmes
qui me hantent chaque fois qu'un nouveau livre dont la lecture vient de se terminer doit s'aménager une place dans l'une de mes étagères. C'est l'esprit de Perec même , le classement et les listes qui m'ont probablement porté vers l'écriture de ces courts textes regroupés dans de petits cahiers [ou ce blogue] dédiés à mes lectures. 

À retenir : « Lire : une esquisse socio-physiologique », « Considérations sur les lunettes » et « Penser / classer ».

L'art de la liste, la maîtrise de l'énumération, la maestria de l'inventaire, la virtuosité du recensement, la précision du catalogue, la science du dénombrement, du Perec rien de moins que perecquien et un raton-laveur.

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Sur Rives et dérives, de Perec ou à propos de Perec, on trouve :

Burgelin

Claude

Album Georges Perec

20/04/2022

Decout

Maxime

Cahiers Georges Perec, no 13, La Disparition, 1969-2019 : un demi-siècle de lectures

11/06/2021

Évrard

Franck

Georges Perec ou la littérature au singulier pluriel 

06/01/2015

Perec

Georges

Cantatrix Sopranica L. et autres écrits scientifiques 

30/05/2010

Perec

Georges

Espèces d’espaces

05/06/2017

Perec

Georges

Georges Perec

16/02/2010

Perec

Georges

L’attentat de Sarajevo

05/09/2016

Perec

Georges

La vie mode d’emploi 

10/02/2016

Perec

Georges

Le Voyage d’hiver et ses suites

22/08/2019

Perec

Georges

Tentative d’épuisement d’un lieu parisien

09/07/2018

Perec

Georges

Un cabinet d’amateur, Histoire d’un tableau

13/06/2020

Perec

Georges

Un homme qui dort

02/10/2016