Aujourd'hui, lorsque je me suis éveillé après une courte sieste, « l'homme sans visage » se tenait devant moi. [H.M.]C'est à un voyage que nous convie Murakami. Pour moi, la lecture d'une oeuvre de Murakami correspond toujours à un périple, une expédition dans une contrée qui se trouve à une frontière floue entre le réel et l'imaginaire, entre le tangible et le fabuleux. Dans Le Meurtre du Commandeur, c'est dans une toile que nous nous insérons, dans une toile, mais aussi dans l'imaginaire de celui qui l'a conçue de même que dans l'esprit de celui qui l'a découvert et en a laissé s'extirper des personnages au son de l'opéra Don Giovanni de Wolgang Amadeus Mozart.
Le narrateur, portraitiste, en errance depuis sa récente séparation, tente un retour à la création en s'établissant dans ce qui fut l'antre d'un peintre de renom, père d'un collègue de formation. Dans ce lieu retiré, des personnages colorés s'imposeront et une faille s'ouvrira pour y découvrir l'étrange, le mystérieux, le fantastique. C'est ce narrateur qui est le protagoniste du roman et ce sont les démons de la création artistique qui sont exposés ici en léger décalage entre le Japon et l'occident, au milieu des quelques demeures qui se partagent une vallée, entre les mythes et les réalités, au travers les quelques portraits qui sont ébauchés ou amorcés jusqu'à ce qu'une idée apparaisse ou qu'une métaphore s'évapore.
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