vendredi 29 septembre 2017

Quand sort la recluse - Fred Vargas

Adamsberg, assis sur un rocher de la jetée du port, regardait les marins de Grimsey rentrer de la pêche quotidienne, amarrer, soulever les filets. [F.V.]
Vargas nous entraîne encore dans le cercle intime et professionnel du  commissaire Adamsberg. Le hasard jouera un rôle très important dans le fait qu'une certaine araignée au comportement plutôt furtif, la recluse, vienne modifier l'agenda de l'équipe du commissariat. Plus que l'emploi du temps, c'est toute la structure organisationnelle qui sera touchée par cette intrusion liée aux pulsions instinctives du commissaire. On retrouvera avec bonheur les membres d'une escadre hors du commun dont les membres sont loin d'être unidimensionnels. L'enquête, car il y a une certaine enquête, avance parfois à force de capilotraction, mais, quoi qu'il en soit, c'est en toute volonté que l'on se laisse mener ainsi dans le temps et l'espace de ce polar qui se joue en grande part dans les pensées et les peurs du commissaire Adamsberg.
- Je veux dire: ça pue réellement, dans cette pièce. Vous ne sentez rien? Les agents levèrent leurs têtes tous ensemble pour repérer l'odeur. Curieux, pensa Adamsberg, que l'être humain hausse instinctivement le nez de dix centimètres quand il s'agit de saisir une odeur. Comme si dix centimètres allaient y changer quoi que ce soit. Mue par ce réflexe animal conservé depuis la nuit des temps, la troupe des agents évoquait tout à fait un groupe de gerbilles cherchant à capter l'odeur de l'ennemi dans le vent.  [F.V.]
Comme tant d'autres, Adamsberg aimait les voyages en train, qui vous faisaient l'offrande d'une parenthèse, voire d'une excursion fugitive hors du monde. Les pensées s'y mouvaient mollement, fuyant les écueils. [F.V.] 
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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Vargas
Fred
L’armée furieuse et Sous les vents de Neptune 

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