Je n'avance plus. Je ne sais plus du tout où aller et je me rends bien compte que je suis parfaitement ridicule, et je rirais volontiers de moi si je n'étais aussi malheureux. [L. G.]J'ai connu Louis Gauthier en 1970 avec Les aventures de Sivis Pacem et de Para Bellum, une oeuvre
éclatée ou les personnages se révoltent contre l'auteur. Comme le disait la promotion : Sivis Pacem est un oiseau rare et Para Bellum est un drôle de pistolet.
J'ai vécu l'attente interminable mais jouissive d'Anna et puis, j'ai amorcé une traversée avec Louis Gauthier.
La série des voyages fait partie d'un tout autre projet. On y trouve :
- Voyage en Irlande avec un parapluie
- Le pont de Londres
- Voyage au Portugal avec un Allemand
- Voyage en Inde avec un grand détour
- Voyage au Maghreb en l'an mil quatre cent de l'Hégire.
Je ne suis pas non plus un écrivain public, je suis un écrivain privé. Privé d'argent, d'amour, de gloire, privé de tout. [L.G.]On suit cet écrivain dans sa recherche, dans sa quête, et dans son parcours alambiqué alors que se tiendra bientôt (on est en 1980) au Québec un référendum qui pourrait donner le coup d'envoi à une nouvelle nation.
Je considère quant à moi que toute fiction est une autofiction, puisqu'on ne peut jamais sortir de soi. J'ajouterais même que toute vie est une fiction, puisque nous inventons notre réalité. Mais il est évident que certaines autofictions le sont plus que d'autres, ce qui est le cas de cette série des « Voyages », écrits à partir d'un voyage que j'ai réellement fait en 1979-1980. [L. G. cité dans une entrevue pour Le Libraire]J'aurai suivi Louis Gauthier tout au long de ce pèlerinage et je suis loin de le regretter.
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