mercredi 23 décembre 2015

Malgré tout on rit à Saint-Henri - Daniel Grenier

C'est peu dire qu'il avait tout essayé. [D.G.]
Avec un tel titre, je me serais attendu à ce que le quartier Saint-Henri de Montréal soit plus présent, qu'il occupe une place privilégiée parmi les décors de cet ensemble de nouvelles, qu'il soit l'assise de diverses aventures, qu'il soit le quartier général de ce recueil. Or, ce n'est point le cas. Je crois que Saint-Henri aura plutôt été le lieu de création, le contexte qui a permis la naissance de cette écriture multiple, l’atmosphère génératrice d'idées à mettre en textes.

Après un Chèque en blanc particulièrement réussi où la psychopop du Secret trône, Daniel Grenier s'aventure vers des portraits, des anecdotes et quelques errances, sur des tons variés, en adoptant divers niveaux de langages, en s'étendant plus ou moins sur les univers ainsi créés. Et puis il y a Les mines générales où le narrateur, féru de langue portugaise, adopte, par l'intervention du hasard, une famille brésilienne qui le changera à jamais.

Dans toutes ses interventions en forme de nouvelles, Daniel Grenier met à contribution un souffle qui ne s'épuise pas. J'ai particulièrement hâte d'aborder son récent et premier roman  L'année la plus longue.

________________

Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

-->

Grenier
Daniel
La solitude de l’écrivain de fond, Notes sur Wright Morris et l’art de la fiction
Grenier
Daniel
L’année la plus longue

Aucun commentaire: