« Quelques années avant d’être forcée par sa mère à monter dans un autobus pour New York en plein blizzard de décembre, Madeleine Lamontagne avait été une petite fille qui aimait par-dessus tout les lapins de Pâques, les sapins de Noël et les histoires de Louis Lamontagne, son papa. » [É.D.]Tel La vie mode d'emploi de Perec, le sous-titre de La fiancée américaine aurait pu être Romans, au pluriel. Car, ici, nous avons plusieurs histoires en un roman ou est-ce, plusieurs romans dans une Histoire. Plusieurs décades et plusieurs lieux, le New Hampshire, Rivière-du-Loup, New York, Montréal, Berlin, Rome, le Japon. Plusieurs Madeleine, au moins une à chaque génération, la Tosca et la musique, des yeux sarcelle et des tours de force, des rencontres d'un soir et des livres subtilisés, des petits-déjeuners et des motos, des confessions et des toiles dont La mise au tombeau de la Vierge, des religieuses et un prêtre-peintre, un metteur en scène inspiré et un croque-mort chevalin. Éric Dupont nous entraîne dans cette saga avec un bonheur certain et le regard qu'il porte sur les péripéties de ses protagonistes est toujours plein de tendresse.
Éric Dupont nous offre ici un récit dans lequel on peut plonger sans crainte pour en faire une lecture joyeuse et festive. La fiancée américaine a maintenant sa place parmi les œuvres québécoises d'importance.
« Une partition d'un Impromptu de Schubert était ouverte. Je ne sais plus lequel, mais c'était un de ces morceaux nostalgiques et lancinants de Schubert. Quoi? Tout Schubert est nostalgique et lancinant? Non, certaines de ses pièces sont romantiques et larmoyantes. » [P.474]_____________________
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