dimanche 22 novembre 2020

Ornithologie - Mathieu K. Blais

Un jour, un oiseau est venu mourir sur ma galerie. [M.K.B.]

J'ai été attiré par le titre et le concept tel que je l'avais compris. J'aimais l'idée de retrouver dans le comportement des oiseaux des réflexions sur la vie, sur ma vie, d'y trouver une symbolique qui se détache du commun, une métaphore sociétale ancrée dans le personnel qui s'amuse sur les ailes des mots. J'ai peut-être réussi à y voir un peu de cela, mais malheureusement de façon éparse dans les quelques pages du recueil. Est-ce que ma disposition à lire de la poésie n'était pas entière? Mes attentes et mes désirs ne relevaient-ils pas plus de l'imaginaire et du rêve face à un auteur que je ne connaissais pas? J'ai, en partie, vécu une légère déception, mais, parfois, au croisement de deux phrases, sur le seuil d'une envolée, en tournant une page, j'ai sympathisé avec une tournure et j'ai repris ma marche dans l'expectative d'une nouvelle rencontre. 
J’habite une ville d’oiseaux fantôme. [M.K.B.]
Je ne suis nulle part. C’est une destination de rêve où il n’y a rien à faire ni à voir. [M.K.B.]
Le bleu du ciel n’est pas une couleur.
Le bleu du ciel est un symptôme. [M.K.B.]
On est à peine un bruit de fond. Le monde une faute de frappe. [M.K.B.]

J’emprunte toujours les mêmes raccourcis. C’est un labyrinthe rudimentaire. Je ne marche pas dans la ville, je marche dans ma mémoire comme dans la vallée de l’ombre. [M.K.B.]

Appréciation : 3/5 

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