dimanche 29 juillet 2018

Comme un roman - Daniel Pennac

[Archives mars 1992]

Le verbe lire ne supporte pas l'impératif. [D.P.]
L'accueil de ce livre dans le public des lecteurs a bien été mérité. Il s'agit d'un essai merveilleux et je le livrerais ici de tout son long en extraits.
Oui le charme du style ajoute au bonheur du récit.
... un jeu qui durera toute l'année : capter et retenir les premières phrases ou les passages préférés d'un roman qui nous a plu... 
La liberté d'écrire ne saurait s'accommoder du devoir de lire.  
Les droits imprescriptibles du lecteur : 1. Le droit de ne pas lire.  2. Le droit de sauter des pages.  3. Le droit de ne pas finir un livre.  4. Le droit de relire.  5. Le droit de lire n'importe quoi.  6. Le droit au bovarysme (maladie textuellement transmissible).  7. Le droit de lire n'importe où.  8. Le droit de grappiller.  9. Le droit de lire à haute voix.  10. Le droit de nous taire.
Comme un roman est un petit ouvrage que je relirai encore plein de fois, un petit ouvrage qui n'a pas fini d'étendre son influence sur ma lecture, sur mes lectures, qui m'a donné le goût de lire à haute voix, le goût de lire Madame Bovary, le goût de me laisser des traces de mes lectures, le goût de me laisser envahir par des écrits, par des styles de tous genres et de poursuivre ma découverte de l'univers multiforme des livres.
Ce professeur-là n'inculquait pas un savoir, il offrait ce qu'il savait. 
Ce que nous avons lu de plus beau, c'est le plus souvent à un être cher que nous le devons. Et c'est à un être cher que nous en parlerons d'abord.
Dès que que se pose la question du temps de lire, c'est que l'envie n'y est pas. Car, à y regarder de plus près, personne n'a jamais le temps de lire.
Le lecture ne relève pas de l'organisation du temps social, elle est, comme l'amour, une manière d'être.
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Pennac
Daniel
Journal d’un corps

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