jeudi 6 juillet 2017

La conjuration des imbéciles - John Kennedy Toole

Une casquette de chasse verte enserrait le sommet du ballon charnu d'une tête. [J.K.T.]
Permettez-moi d'utiliser ici le troisième droit du lecteur tel qu'il a été formulé par Daniel Pennac dans Comme un roman, celui de ne pas finir un livre.  Pennac établissait qu'il y a trente-six mille raisons d'abandonner un roman avant la fin. C'est l'une ou plusieurs de ces trente-six mille qui me portent ici à mettre de côté cette lecture. Je n'ai pas l'impression d'avoir perdu mon temps, mais il me semble qu'après avoir lu près de la moitié de ce roman, j'en ai vu l'essentiel et sa mécanique, bien qu'originale, sombre allègrement dans le répétitif. J'avais mis beaucoup (trop?) d'espoir dans la découverte de cet auteur disparu avant la publication de son seul roman. Plusieurs critiques et la préface même m'annonçaient une tumultueuse et gargantuesque tragi-comédie humaine, je n'y ai lu qu'une série de situations absurdes autour d'un personnage absolument déplaisant, misogyne, raciste et imbu de lui-même, une suite de tableaux qui sont, d'une certaine façon bien écrit, mais qui prennent leur source dans ce qui m'apparaissait être un humour collégien attardé. Cela ne m'a pas satisfait et la poursuite d'une telle lecture aurait été beaucoup plus pénible que le sentiment bizarre d'échec qu'entraîne la mise de côté de ce livre.
Les États-Unis ont besoin d'un peu de théologie et de géométrie, d'un peu de goût et de décence. [J.K.T.]

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