Il était presque une heure lorsque j'entrai dans le hall de l'immeuble où je travaillais et que je pris la direction des escalators. (N.B.)On le présente en quatrième de couverture comme le petit cousin de Perec et de Queneau. Oui, mais il est surtout le cousin germain du Calvino qui a écrit Monsieur Palomar - que je dois relire au plus tôt. C'est ma deuxième lecture de La mezzanine et j'y ai retrouvé ce qui la première fois m'avait séduit, cette impression d'être carrément dans la tête du protagoniste. Protagoniste qui est d'abord l'employé de bureau (peut-être un cadre), mais qui de chapitre en chapitre devient de plus en plus l'écrivain conscient. Le chapitre 14, le pénultième, est une petite merveille de prose annotée sur la digression et la note de bas de page. On y lit : « les notes de bas de page sont les finitions qui permettent à des paragraphes tentaculaires de tenir bon face à la réalité plus large de la bibliothèque*. » On y trouve également une réflexion palomaresque sur la périodicité et la fréquence relative des idées. Jouissif.
* « Et pourtant le traité de style que j'avais à l'université mettait en garde contre de trop longues notes. »
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