mercredi 1 février 2023

Le maître et Marguerite - Mikhaïl Boulgakov

Par un torride crépuscule de printemps, au bord des étangs du Patriarche, parurent deux citoyens. [M.B.]

Quel défi que de décrire cette œuvre particulière ! Dans un Moscou des années 30, on voit débarquer un mage noir et sa suite, un magicien qui n'est autre que Satan, qui vient bouleverser la ville et ses habitants, qui s'acharne, avec ses assistants, sur ce qui semble être une association d'écrivains moscovites et sur un théâtre qui accueillera bien involontairement sa prestation. Et puis, il y a ce roman dans le roman, celui du maître qui tente de raconter les affres des décisions du procurateur Ponce Pilate face à Jésus (Yeshoua Ha-Nozri), un manuscrit qui aura été brulé puis ressuscité. Enfin, il y a Marguerite qui n'apparait que dans la deuxième partie du roman, qui, à la manière de Faust, accepte de se faire sorcière, pour sauver le maître, qui volera littéralement à la défense de son amour d'écrivain en s'attaquant aux biens d'un critique littéraire honni. On croisera un chat égocentrique qui joue aux échecs, un cochon volant, un bal des morts destinés aux enfers, un hôpital psychiatrique et un monde russe stalinien et schizophrénique. C'est déconcertant, mais l'humour et l'ironie nous ramènent souvent au plaisir de cette lecture.

S'il nous l'avait montré, au moins, ce mage. Toi, tu l'as vu ? Où est-ce qu'il l'aura déniché, le diable le sait ! [M.B.] 

Ce qui se passa encore d'étrange, cette nuit-là, à Moscou, nous ne le savons pas, et nous ne chercherons pas, on le comprend bien, à la savoir, d'autant plus que le temps est venu pour nous de passer à la deuxième partie de ce récit empreint de vérité. Suis-moi, lecteur ! [M.B.]

Il est, bien entendu, douteux que les choses se soient précisément passées ainsi, mais ce que nous ne savons pas, nous ne le savons pas. [M.B.] 

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