Il m'est arrivé de placer un exergue au début d'un chapitre, d'une nouvelle, voire d'un roman. [G.A.]

Charles Dantzig a raison d'indiquer dans son Dictionnaire égoïste de la littérature française, à l'article «Citation», qu'une phrase extraite d'un roman ou d'un essai n'apporte en rien une véritable connaissance d'une oeuvre. À peine une indication, une invite, un rappel. [G.A.]
... je serais porté à croire que la citation en dit davantage sur le lecteur que sur l'écrivain. [G.A.]N'est-ce pas le lecteur qui a choisi d'extraire cette citation parmi toutes les phrases énoncées par l'auteur? Je serais bien en mal de penser pouvoir, tel Archambault, créer un carnet publiable des citations que j'ai collectées. Il a, pour sa part, un passé de lecteur d'une richesse telle que ce regroupement, ce répertoire de fragments de lectures devient un peu une histoire du lecteur qu'il a été et qu'il est encore et sa publication nous ouvre une fenêtre sur cette intimité qu'il a pu entretenir avec des idées, avec des auteurs, avec des livres.
Borges n'a-t-il pas écrit : Que d'autres se flattent des livres qu'ils ont écrits, moi, je suis fier de ceux que j'ai lus.
Un écrivain qui ne sait pas lire est la plupart du temps un voyageur qui ignore sa destination. Et qui ne sait pas que des devanciers ont dessiné depuis longtemps les routes qu’il emprunte en toute candeur. [G.A.]
Quant à l’enseignement que fournirait l’accumulation des années, je n’y vois qu’un leurre, assez semblable aux balivernes des religions. [G.A.]________
Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Archambault | Gilles | À peine un petit air de jazz |
Archambault | Gilles | L’ombre légère | |
Archambault | Gilles | Qui de nous deux ? |