lundi 18 mars 2019

La nébuleuse du crabe - Éric Chevillard

Crab, s'il avait à choisir entre la surdité et la cécité, n'hésiterait pas une seconde et deviendrait sourd sur-le-champ. [É.C.]
Écrit inclassable. Celui qui nous offre quotidiennement depuis 2007 trois petits billets, trois fragments, dans le cadre du blogue L'autofictif est un véritable spécialiste de la forme courte, du petit papier, de l'anecdote hors contexte. En 1993, Éric Chevillard sévissait déjà avec La nébuleuse du crabe. Je me suis donc plongé dans cette lecture qui, après quelques pages, m'a ramené aux belles heures de découverte de Palomar où Calvino nous offre par la pensée de monsieur Palomar quelques observations philosophiques. Mais, à bien y penser, Crab, le personnage de La nébuleuse du crabe, par son caractère flou, indéfini, multiforme, ressemble aussi à un personnage que je découvrais récemment, Plume de Michaud qui est plongé dans des aventures surréalistes, ou encore à Qfwfq des Cosmicomics toujours d'Italo Calvino, qui nous fait découvrir l'évolution de l'univers depuis le big bang par les aventures rocambolesques d'un être aussi protéiforme que Crab.

Je me suis particulièrement amusé en me perdant dans les divers petits chapitres de cette lecture.

Puis il faudra songer à revernir les baleines. [É.C.]
Crab était aussi un médiocre flûtiste. [É.C.]
Il n'y a pas deux manières d'être heureux sur cette terre. Crab en prit soudain conscience. Il faut être trompettiste de jazz. [É.C.]
Crab disposait là d'une matière fabuleuse puisque tous les livres passés et à venir s'y trouvaient fondus [...] [É.C.]
Combien de fois devra-t-il plier le ciel pour le faire tenir dans sa poche? [É.C.]

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi : 

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Le désordre azerty

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