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mardi 14 janvier 2025

Le gentleman de velours : Vie et presque mort d'Erik Satie - Richard Skinner

Je suis mort hier. J’avais 59 ans, un âge que beaucoup estiment vieux, mais pas moi. [R.S.]

Voici une manière unique d'aborder une fiction biographique! Elle commence juste après le décès du principal intéressé. Erik Satie, puisqu'il s'agit bien de lui qui, avec ses sept exemplaires du même costume de velours moutarde, a été surnommé Velvet Gentleman à une certaine époque. Erik Satie, donc, se retrouve dans un environnement hors de la réalité qui imite les principales caractéristiques d'une salle d'attente d'une gare de chemin de fer délabrée. Dans ce lieu atemporel fréquenté par des personnes dont le décès, comme le sien, est récent, il doit s'atteler à une difficile tâche, choisir un souvenir de sa vie qui deviendra le seul souvenir qu'il aura le droit d'emporter dans l'au-delà. Il aura sept jours pour déterminer ce souvenir. Ce sont ces sept jours qui font l'objet de cette inhabituelle autobiographie romancée.

Les réminiscences de Satie nous permettront ainsi de rencontrer des personnalités marquantes de cette croisée des dix-neuvième et vingtième siècles, Claude Debussy, Maurice Ravel, Jean Cocteau, André Breton, Pablo Picasso, les dadaïstes, ou encore d'écouter les oeuvres initiatrices du jazz de Jelly Roll Morton avec Strawinsky. Nous pourrons également suivre le parcours singulier et étrange de ce personnage teinté d'humour qui était à la fois artiste de cabaret et compositeur d'une originalité sans compromis. Voilà une lecture agréable pour se plonger dans une époque culturellement effervescente.

Le piano, comme l’argent, n’est agréable qu’à celui qui en touche. [R.S.]

Dès le premier morceau, que Sousa a annoncé sous le titre de At A Georgia Campmeeting, je suis resté sidéré. Sousa a expliqué qu’il s’agissait d’un cakewalk, c’est-à-dire, à l’origine, un concours de parodies de leurs maîtres par les esclaves du Sud, à l’issue duquel le meilleur gagnait un gâteau. J’ai écouté, fasciné, son orchestre attaquer Smoky Mokes, Hunky Dory & Bunch O’ Blackberries. [R.S.]


samedi 21 décembre 2024

Lise Bissonnette, Entretiens - Pascale Ryan

Intellectuelle engagée, femme d’idées et d’action, Lise Bissonnette est à la fois observatrice, analyste et partie prenante de la société québécoise depuis près de cinquante ans.  [P.R.]

Depuis un bon moment, je me promettais de lire ce texte où Lise Bissonnette, guidée par les questions de Pascale Ryan, se raconte, fait le portrait de son parcours, et, par le fait même, raconte le Québec et fait le portrait d'un parcours intellectuel dans le Québec d'après la Révolution tranquille. Je n'aurai pas été déçu. De son Abitibi natale où sa formation souffre des reliquats de la Grande noirceur à son itinéraire professionnel au cœur de plusieurs des grandes institutions québécoises, Lise Bissonnette se livre en démontrant encore une fois toute sa passion. Elle témoigne de son attachement à l'idéal qui a fondé la transformation et la modernisation du Québec dans les années 60 et 70. Elle déplore que de grandes réalisations, comme le réseau public de l'Université du Québec, la Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BAnQ), le Parc olympique demeurent, encore aujourd'hui, des promesses inachevées. 


Elle raconte son initiation au journalisme, qui débute par le journalisme étudiant, notamment au Quartier Latin, qu'elle considère comme un lieu important de sa formation et de son ouverture à la culture. Elle raconte son implication à la direction du Devoir où certains de ses éditoriaux marquent encore l'histoire.


Tout au long de ces entretiens, c'est le regard de Lise Bissonnette sur la société et son analyse affûtée qui sont mis de l'avant à travers l'histoire de son engagement. 

Une bibliothèque est d’abord un lieu de culture, elle incarne la transmission du savoir dans toutes les disciplines accessibles par la lecture, elle a soutenu le développement des démocraties et incarné ailleurs la résistance aux obscurités. [L.B.]

De toutes les fonctions dont j’ai eu la charge, la création de la Grande Bibliothèque, puis de la BAnQ, a été pour moi la plus heureuse. J’ai eu la chance inouïe de faire advenir un changement très important pour l’accès des Québécois à la culture, à la connaissance et au savoir, et ce, à une époque où on n’y croyait plus, où le service public semblait avoir atteint ses limites. Nous l’avons fait plutôt bien, je pense. La trajectoire a été droite, je m’en étonne encore aujourd’hui. [L.B.] 

dimanche 8 octobre 2023

Georges Perec - Claude Burgelin

Un après-midi du printemps 1959. Dix-huit ans, khâgneux, je tombe rue Lecourbe, près de la librairie Boulinier, sur mon ancien camarade d’hypokhâgne, Roger Kleman, flanqué d’un parachutiste au béret mauve de traviole. C’était le para Perec. [C.B.] 

C'était évidemment un incontournable. Je ne pouvais d'aucune façon passer outre cette biographie de Georges Perec rédigée par quelqu'un qui l'a côtoyé et qui avait signé l'un des premiers essais consacrés à mon auteur fétiche. Je dis ici « biographie », mais c'est plutôt à un parcours critique à travers l'œuvre multiforme de Perec qu'on est convié avec cet ouvrage. Presque toutes les pages m'invitaient à me replonger dans les textes connus et moins connus de l'auteur, à relire avec un angle nourri de la pertinente analyse de Burgelin les mots de Perec, ses histoires, ses aventures, ses expériences, son autobiographie dissimulée derrière le manque, l'absence, l'omission. C'est, tout de même, je crois, un ouvrage pour perecquiens avisés ou pour celles et ceux qui, comme moi, pourraient prétendre s'en approcher quelque peu. C'est la création virtuose de Perec qui se révèle dans cet ouvrage qui va de l'infraordinaire à l'œuvre-monde, qui va du premier roman publié Les choses à l'implosion du concept même de roman avec La vie mode d'emploi, qui va des textes militants au tournant qu'aura été l'Oulipo dans le parcours littéraire de Perec. Burgelin essaie de nous faire voir qu'au travers les pas de côté que constituent les jalons de sa production littéraire, jalons qui peuvent apparaître comme autant de pièces de puzzles, au-delà du labyrinthe ainsi constitué, c'est la passion des mots qui a soulevé et fait vivre Perec dans son désir de se révéler autant que de se dissimuler.   

Perec a fait de la phrase de Klee «  le génie, c’est l’erreur dans le système »  une des formules qui le guident.  Il lui faut de la machine et du système pour qu’au prix d’un déraillement plus ou moins léger advienne de l’imprévisible, de l’inventif, du vivant. [C.B.] 

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Burgelin

Claude

Album Georges Perec

20/04/2022

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Cahiers Georges Perec, no 13, La Disparition, 1969-2019 : un demi-siècle de lectures

11/06/2021

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Georges Perec ou la littérature au singulier pluriel 

06/01/2015

Perec

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Cantatrix Sopranica L. et autres écrits scientifiques 

30/05/2010

Perec

Georges

Espèces d’espaces

05/06/2017

Perec

Georges

Georges Perec

16/02/2010

Perec

Georges

Georges Perec en dialogue avec l’époque et autres entretiens

01/09/2023

Perec

Georges

L’art et la manière d’aborder son chef de service pour lui demander une augmentation

15/03/2009

Perec

Georges

L’attentat de Sarajevo

05/09/2016

Perec

Georges

La vie mode d’emploi 

10/02/2016

Perec

Georges

Le Voyage d’hiver et ses suites

22/08/2019

Perec

Georges

Penser / classer 

30/05/2016

Perec

Georges

Tentative d’épuisement d’un lieu parisien

09/07/2018

Perec

Georges

Un cabinet d’amateur, Histoire d’un tableau

13/06/2020

Perec

Georges

Un homme qui dort

02/10/2016


 

vendredi 1 septembre 2023

Georges Perec en dialogue avec l'époque et autres entretiens - Georges Perec

Quel plaisir de lire ces entretiens que Georges Perec a tenus depuis la publication du roman Les choses en 1965 jusqu'en 1981, quelque temps avant son décès, des entretiens où il fait état de ses œuvres, du contexte de leur écriture, de l'état d'âme qui les a faites naître. On a là des entretiens qui sont parfois teintés d'un thème prédominant comme la mémoire, le jeu ou les contraintes, des entretiens qui souvent coïncident avec les dernières publications : Les choses, Un homme qui dort, La boutique obscure, Je me souviens ou La vie mode d'emploi. On lit l'importance que l'Oulipo a pu avoir dans sa démarche. 

Les réflexions de Perec sur sa production demeurent toujours exaltantes pour qui cette oeuvre est connue et essentielle. Je ne me cache pas d'être de ceux-là. J'ai donc savouré ces retours en arrière où Perec s'exprime sur ses projets aussi divers que pertinents. 
Si vous voulez : « Mourir d'amour me font, belle Marquise, vos beaux yeux », c'est le début de la littérature. Le résultat n'est pas très bon, mais c'est la même démarche : quand M. Jourdain comprend que la charge « poétique » de sa phrase change avec l'ordre de ses mots alors que le sens reste le même, il découvre la littérature. Et je crois que la première méthode que l'on peut mettre en œuvre pour aboutir à cette attitude, c'est le jeu. [«Et ils jouent aussi... Georges Perec», Propos recueillis par Jacques Bens et Alain Ledoux, Jeux & Stratégie, no 1, février 1980]

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Georges

Un homme qui dort

02/10/2016

 

lundi 7 août 2023

La diagonale Alekhine - Arthur Larrue

À cette époque, le champion du monde d'échecs s'appelait Alexandre Alexandrovitch Alekhine et il avait la coquetterie de ne pas vouloir porter de lunettes en dehors du jeu. [A.L.]

Je ne connaissais ni Alekhine ni Larrue, mais l'idée de ce roman tournant autour de la vie d'un champion d'échecs russe naturalisé français qui aura maintenu son titre avant et après la Seconde Guerre mondiale, qui aura été le premier champion du monde à reconquérir son titre et le seul à mourir alors qu'il le détenait, m'intriguait. J'ai trouvé là une intéressante histoire qui s'entretissait allègrement avec les chambardements du monde, avec l'absurdité de la guerre et les déclarations contradictoires qu'elle suscite. L'écriture est fluide, bien que le style et le registre employés par l'auteur semblent varier de chapitre en chapitre, ce qui m'a parfois déstabilisé. Dans l'ensemble, toutefois, j'aurai eu du plaisir à lire ce roman inspiré de ce personnage sombre et ambigu qu'aura été Alexandre Alexandrovitch Alekhine.

Alekhine ne semblait admettre aucune différence entre les guerres napoléoniennes qui avaient redessiné l'Europe et ses combats sur l'échiquier. Quand Alekhine parlait, Lupi avait l'impression que le jeu comptait autant que l'histoire réelle. L'influence dont Alekhine se sentait doté dépassait l'échiquier et le seul enjeu des tournois. Elle agissait directement sur le monde et sur les hommes. Par l'effet d'une sorte de confusion ancrée dans son esprit, les échecs n'étaient plus la métaphore d'une bataille, mais la bataille elle-même. [A.L.]

Staline tenait à jour des listes d'hommes à abattre, dressait des listes de bourreaux pour les abattre, puis des listes de bourreaux pour abattre les bourreaux, et ainsi de suite... [A.L.]

mercredi 5 octobre 2022

L'inventeur - Miguel Bonnefoy

Son visage n'est sur aucun tableau, sur aucune gravure, dans aucun livre d'histoire. [M.B.]

Je n'avais jamais croisé les ouvrages de Miguel Bonnefoy, mais intrigué par la quatrième de couverture, je me suis lancé dans la lecture de ce roman historique qui, rapidement, m'a captivé. Je tenais à connaître la suite de l'aventure de ce quelconque professeur de mathématiques, Augustin Mouchot, que rien ne destinait à quelque péripétie qui pourrait s'apparenter de près ou de loin avec les tribulations d'un héros ou celles d'un explorateur. Je tenais à savoir comment le parcours de vie de Mouchot aurait pu l'amener à prendre la mesure du potentiel énergétique du soleil, comment, dans un monde où le charbon était roi, il a pu concevoir des machines qui tirent leur force du soleil, comment les aléas de l'histoire ont fait en sorte que, de Mouchot, on ne retienne aujourd'hui presque rien alors que l'énergie de source renouvelable revient au devant de la scène. La plume de Bonnefoy porte bien ce projet et j'ai adoré me laisser mener par son écriture vivante lors de cette périlleuse traversée de la vie d'un inventeur méconnu.

Rien dans son profil ne rappelait la gravité de l'algèbre. Rien de savant, rien de large, rien qui révélait une forêt encore à naître. [M.B.]

[...] il était un homme de l'ombre tourné vers le soleil au milieu d'un siècle lumineux tourné vers le charbon. [M.B.]

Personne ne saisissait exactement ce que cet appareil était censé faire, ni pourquoi ce savant s'agitait avec autant de minutie, mais ils admiraient avec un respect convaincu ce petit scientifique venu de loin, héroïque dans ce rôle césarien, seul devant le soleil, grandiose dans sa tentative, si bien que, chaque fois que la chaudière augmentait sa température, une bruyante ovation éclatait dans le public. [M.B.] 

 

mercredi 20 avril 2022

Album Georges Perec - Claude Burgelin

« Il s'agissait d'un individu aux traits plutôt lourdauds, pourvu d'un poil châtain trop abondant, plutôt cotonnant, portant favoris, barbu, mais point moustachu. Un fin sillon blafard balafrait son pli labial. Un sarrau d'Oxford sans col [...] lui donnait un air un brin folklorain. » [Autoportrait de G.Perec in La Disparition]

C'est en utilisant cette citation de La disparition où Perec semble se décrire lui-même que Claude Burgelin introduit son Album Georges Perec. Voilà un album en forme d'hommage bien senti, un album garni d'illustrations qui insufflent des éléments de réalité dans cet univers éclaté qu'est le monde de Perec. Ayant déjà lu plusieurs écrits biographiques consacrés à Georges Perec, je ne pourrais dire que j'ai appris beaucoup de nouveaux faits, mais je ne répugne jamais à me replonger dans des essais, des écrits qui choisissent pour thème l'écrivain Perec, l'homme ou son incomparable oeuvre. La lecture de cet album a reconfirmé chez moi l'admiration que je porte à cet extraordinaire oulipien. Son oeuvre, comme écrivain, verbicruciste, lipogrammatiste, dramaturge ou traducteur, aussi hétéroclite qu'elle puisse paraître, s'ordonne pourtant selon des lignes de force et déceler ce fil rouge dans les interstices de sa production artistique constitue l'un des plus grands plaisirs de sa lecture.  Je suis et demeurerai un fervent adepte de l'oeuvre perecquienne. 

Georges Perec a, par touches successives, proposé une image neuve de l'écrivain, artisan plutôt qu'artiste, chercheur-expérimentateur autant que littérateur. Le public des lecteurs a perçu en lui un visage fraternel de l'auteur, redevenu, tel le scribe de jadis, « homme de lettres » stricto sensu, laissant ouverte la porte de son atelier, livrant généreusement quelques recettes de fabrication, souriant courtoisement à tous. [C.B.]
En cette oeuvre-monde qu'est La Vie mode d'emploi, Perec a fait place à la « somme d'événements minuscules, inexistants, irracontables » qui s'y déroulent et à « la vie tranquille des choses » : « il y aurait dans chaque pièce les gens qui y avaient vécu et les gens qui y vivaient encore et tous les détails de leur vie, leurs chats, leurs bouillottes, leur histoire... ». [C.B.]
Le roman met à bas toute hiérarchie, traitant carpettes et bassinoires sur un pied d'égalité avec les tableaux de maîtres. Il y a de l'ironie dans le regard de Perec sur cette abondance de traces, de décombres graphiques ou littéraires, mais plus encore de la bienveillance. Le petit peuple des objets, l'infraordinaire des choses, leur vie fantôme détiennent une part de ce que nous ne savons ni voir ni dire : la patine du temps, la force des détails et des habitudes, le mutisme faussement silencieux de ce qui cadre nos existences. En donnant place à cette multitude de presque riens, Perec fait faire au roman comme une sorte de révolution copernicienne. [C.B.]

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