Le premier incendie auquel fut confronté le père Philippe Ligné s'alluma dans sa culotte le dimanche 26 juin 1988, à l'occasion du baptême de Grégoire Mourron : MarieAnge, la mère du nouveau-né, portait ce jour-là une robe d'été vert pomme au décolleté plongeant, et resplendissait comme une madone. [E.V.]
L'incendie de la cathédrale de Saint-Fruscain, lieu de résidence de nombreuses reliques, centre de responsabilité épiscopale de Philippe Ligné, ci-devant évêque, et théâtre des premiers émois sexuels de ce dernier, est l'argument sans faille d'un portrait social de la petite ville de Pontorgueil. On fera, avec l'auteur, le tour de tous les Pontorgueillais, et Pontorgueillaises qui ont, d'une façon ou d'une autre, un lien avec la cathédrale, avec l'incendie ou avec ses conséquences. Tous les vices d'une petite société de province sont ainsi décrits sans retenue : bêtise, cupidité, bassesse, carriérisme et hommerie. C'est un tableau de mœurs plein de satire et d'ironie à la Flaubert, y compris des descriptions architecturales de type encyclopédique qui ne feraient honte ni à Bouvard, ni à Pécuchet. Voilà un petit bijou que j'ai pris plaisir à lire.
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