Les mots sont mes plus chers compagnons. [B.P.]
Enfant, dictionnaires et encyclopédies m’ont accompagné. Je les feuilletais avec gourmandise et passion, ils étaient des fenêtres ouvertes sur la science, l’art, l’histoire, les civilisations anciennes ou éloignées, la nature, la géographie. [B.P.]
Je suis mélomane. Il y a quelque chose d’un peu étrange dans ce mot. Y aurait-il inévitablement dans l’amour de la musique une forme de « manie », d’excès, d’obsession, de démesure, de vice, de folie ? Serait-on mélomane comme on est mégalomane, mythomane, graphomane ou cocaïnomane ? Ne pourrait-on aimer la musique raisonnablement, la « consommer avec modération », selon les objurgations contemporaines des sociétés aux plaisirs tièdes ? L’amour de la musique est le seul que l’on désigne par un terme qui exclut la demi-mesure : on est bibliophile, on est cinéphile, on est francophile, mais on est mélomane ! [B.P.]