dimanche 25 juillet 2021

Sur le bout de la langue - Bertrand Périer

Les mots sont mes plus chers compagnons. [B.P.]
Voici un petit ouvrage a priori délicieux. Un amateur et amoureux des mots nous offre un parcours du vocabulaire associé à divers domaines. L'auteur, lui-même avocat, a avec le mot juste une relation qui dépasse bien celle qu'il aurait pu développer en raison de son travail. S'il aborde le champ juridique, bien sûr, il se permet des incursions dans le lexique associé à plein d'autres univers, que ce soit celui de la politique, celui des religions, de la nourriture, ou encore de la musique. J'y ai trouvé quelques perles, l'ensemble m'a assurément amusé, mais il demeure que j'en suis sorti un peu déçu. Peut-être y avais-je placé trop d'espoir ?
Enfant, dictionnaires et encyclopédies m’ont accompagné. Je les feuilletais avec gourmandise et passion, ils étaient des fenêtres ouvertes sur la science, l’art, l’histoire, les civilisations anciennes ou éloignées, la nature, la géographie.  [B.P.]
Je suis mélomane. Il y a quelque chose d’un peu étrange dans ce mot. Y aurait-il inévitablement dans l’amour de la musique une forme de « manie », d’excès, d’obsession, de démesure, de vice, de folie ? Serait-on mélomane comme on est mégalomane, mythomane, graphomane ou cocaïnomane ? Ne pourrait-on aimer la musique raisonnablement, la « consommer avec modération », selon les objurgations contemporaines des sociétés aux plaisirs tièdes ? L’amour de la musique est le seul que l’on désigne par un terme qui exclut la demi-mesure : on est bibliophile, on est cinéphile, on est francophile, mais on est mélomane ! [B.P.] 

 

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