dimanche 12 décembre 2010

Boris Vian

[Archives, novembre 1989]

Que dire de Boris Vian? À revoir la liste des livres du Bison Ravi que j'ai côtoyés, il est clair qu'il a exercé sur moi une fascination et cela depuis l'adolescence. Mon premier contact, ce fut, comme plusieurs, «L'écume des jours», une merveilleuse histoire d'amour. C'est ensuite «L'Automne à Pékin» que j'ai partagé avec Richard, qui m'a souvent accompagné dans mes découvertes des oeuvres de Vian. Vian, c'est le pianocktail, c'est le Major, c'est l'ermite, c'est Anne (quelle idée d'avoir un nom de chien!), c'est la trompinette, c'est Saint-Germain-des-Prés et le Tabou, c'est Ville-d'Avray, c'est le Déserteur, c'est la 'pataphysique, c'est l'ordre de la Grande Gidouille.

Vian, c"est ma première passion littéraire. C'est la puissance des mots sur l'imaginaire, c'est le pied de la lettre mis au service de la création. Il nous laisse une oeuvre multiple à découvrir sous des angles encore plus nombreux.

Il avait annoncé qu'il n'aurait jamais 40 ans. Il est mort à 39 ans, en 1959, mais on ne cesse de le redécouvrir.

Boris Vian, c'est aussi un oulipien par défaut ou un plagiaire par anticipation pour l'Oulipo (l'Ouvroir de littérature potentielle) que je ne découvrirai que quelques années plus tard.

Il incarne bien l'association littérature et musique que je me plais à considérer : sa trompinette, ses écrits sur le Jazz et la chanson.

J'aurai toujours du Vian à relire.