Dany Laferrière: Je suis du pays de mes lecteurs. Quand un Japonais me lit, je deviens un écrivain japonais.Une incursion dans l'univers de Laferrière. Un regard qui se pose à l'intérieur même de l'oeuvre, un regard qui est celui que Laferrière porte lui-même sur ses écrits. Une lecture comme celle-ci impose et détermine une nouvelle approche que je devrais avoir de mes prochaines incursions dans la sphère de cet écrivain japonais.
L'entretien abordera, il va sans dire, des éléments biographiques, les premières lectures, les auteurs influents, les processus d'écriture mais aussi des thèmes moins convenus tels la dictature, la francophonie, l'esclavage, le féminisme, parmi d'autres.
Toutefois, ce que je retiens le plus de cette lecture c'est le projet qui s'intitule Une autobiographie américaine.
Cette longue autobiographie en dix volumes, si on la passait en revue livre par livre, non pas dans l’ordre de publication, mais dans l’ordre narratif.
C’est un seul livre qui commence par cette simple phrase: «J’ai passé mon enfance à Petit-Goâve, à quelques kilomètres de Port-au-Prince» pour se terminer par «Le pays réel, monsieur, je n’ai pas besoin de le rêver». entre ces deux phrases, il y a près de trois mille pages dactylographiées avec un seul doigt.C'est ce projet, plus que tout autre, qui m'incite à me plonger à nouveau dans la réalité américaine de Laferrière.
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