Les sciences, entendues au sens large de modes d'interrogation de la nature fondés sur la raison, l'observation ou l'expérimentation, peuvent être abordées sous plusieurs angles. [Y.G.]Sociologie des sciences porte le sous titre sans équivoque Où, par qui et comment se construisent les savoirs scientifiques? Ce sont, en quelque sorte les questions que pose la sociologie des sciences, l'objet de cet essai.
Yves Gingras fait ici le choix de nous présenter les différents visages de la sociologie des sciences, non pas
en adoptant un regard historique ou chronologique, mais en illustrant les différentes échelles d'observation utilisées par ses collègues sociologues. Il va ainsi d'une échelle macrosociologique où il est question des rapports entre science et société (science et religion, science et démocratie, institutionalisation des sciences, ...) à un niveau mésosociologique où il développe sur ce qu'il nomme "le système social de la science", sur les règles et les normes qui régit son fonctionnement. Puis, Gingras s'intéresse aux travaux des sociologues des sciences qui sont intervenus à un niveau microsociologique en examinant les déterminants sociaux des connaissances scientifiques, en tentant donc de répondre à la question de savoir si le développement des connaissances scientifiques dans un contexte précis (lieu et temps) peut être déterminé ou influencé par des facteurs sociaux et culturels par l'examen, notamment, des intérêts sociaux, politiques et idéologiques, mais aussi cognitifs et techniques qui interviennent.
L'ouvrage de Gingras vient enrichir le regard que je porte sur mes lectures de sciences ou d'histoire des sciences.
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