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lundi 31 octobre 2016

C'était demain - Edward Bellamy

 [Archives Juillet 2007]
J'ai vu le jour dans la ville de Boston, en l'année 1857. «1857, dites-vous? C'est une erreur; il veut sans doute dire 1957.» [E.B.]
Voilà un livre que j'avais offert à mon fils après en avoir entendu une présentation par Normand Baillargeon, l'édition est d'ailleurs présentée et annotée par Normand Baillargeon et Chantal Santerre. C'est une science-fiction sociale et politique, une utopie idéaliste. Bellamy présentait dans un futur qui n'était pas si loin de lui une société fonctionnant selon des principes auxquels il croyait et qu'il défendait. Il a utilisé la fiction pour illustrer ce monde qu'il espérait meilleur et plus juste. Le procédé est efficace et il semble que Looking Backward a eu un effet considérable au moment de sa parution en 1887. Il demeure mystérieux que l'impact n'ait pas franchi le mur des langues et que le milieu francophone ait gardé aussi peu de traces de cet écrit.

mardi 12 avril 2016

La septième fonction du langage - Laurent Binet


La vie n'est pas un roman. [L.B.]
La vie n'est peut-être pas un roman, mais Laurent Binet jouera systématiquement sur la fine frontière qui les sépare. On verra défiler l'ensemble de l'intelligentsia française des années quatre-vingt dans une histoire réaménagée et réinventée autour d'un fait réel, celui-là, l'accident qui fera perdre la vie à Roland Barthes. En effet, le 25 février 1980, le sémiologue et critique Roland Barthes est renversé par la camionnette d'une blanchisserie, il en mourra le jour suivant. Et si ce n'était pas un accident? Qui aurait voulu tuer Roland Barthes? Pourquoi? Une enquête s'amorce. C'est le commissaire Bayard, un homme d'une droite assumée, qui mènera l'investigation. Avec comme adjoint conscrit, un jeune enseignant de linguistique, il s'engagera dans le monde obscur de la sémiologie et de la linguistique théorique. Le mobile serait-il cette mystérieuse septième fonction du langage, une fonction magique qui s'ajouterait aux six fonctions établies par Jakobson dans son schéma de la communication verbale? Plusieurs ont à ce sujet une opinion éclairée. On sera ainsi confronté à des acteurs importants d'alors et d'aujourd'hui : Louis Althusser, Michel Foucault, Philippe Sollers et Julia Kristeva, Jacques Derrida, Bernard-Henri Lévy, Umberto Eco et d'autres. Ils seront mêlés de près ou de moins près à cette rocambolesque enquête policière qui prend des allures politiques dans la campagne présidentielle qui se déroule alors et qui mènera François Mitterrand à la présidence. Cette aventure policière est intelligente et drôle, elle a un pied dans une certaine réalité et l'autre dans une reconstitution extravagante d'un réel qui frise l'indicible.

lundi 25 janvier 2016

Comment vivre ? : une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse - Sarah Bakewell

Le XXIe siècle est plein de gens imbus d'eux-mêmes. [S.B.]
Sarah Bakewell aborde Montaigne de façon originale. Dans Comment vivre ?, on aura droit à des tranches de vie et d'oeuvre de Montaigne, on se permettra d'examiner divers regards sur cette oeuvre, on verra comment elle a été lue à travers les siècles et comment plusieurs ont reconnu dans ces écrits une part de soi, les pensées d'un frère qui vibre tel un harmonique à des siècles d'intervalle. On sera confronté aux épisodes de vie de Montaigne et on découvrira comment ceux-ci plongés dans leur contexte social et politique ont contribué à l'émergence des Essais et des autres écrits du philosophe.

Sur un ton agréable, Sarah Bakewell  s'insinue dans ce sujet immense par cette simple question Comment vivre ? et nous offre diverses réponses tirées de l'œuvre, des réponses singulières qui témoignent chacune d'un angle différent sur le parcours du philosophe, non des prescriptions, mais des directions possibles :
  • Ne pas s'inquiéter de la mort ;
  • Lire beaucoup, oublier l'essentiel de ce qu'on a lu ;
  • Survivre à l'amour et à la perte ;
  • Utiliser de petites ruses ;
  • Tout remettre en question ;
  • S'arracher au sommeil de l'habitude ;
  • Garder son humanité. 
Sarah Bakewell met ainsi en lumière toute la richesse des Essais et montre à quel point les lecteurs des siècles suivants s'y sont vus et s'y sont lus. J'aurai beaucoup appris à la lecture de cet ouvrage, mais surtout j'y ai pris plaisir.

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Au café existentialiste. La liberté, l’être et le cocktail à l’abricot

jeudi 20 août 2015

L'Art presque perdu de ne rien faire - Dany Laferrière

On suppose que vous vous trouvez à ce moment-là quelque part au sud de la vie. [D. L.]

Dans L'art presque perdu de ne rien faire, Dany Laferrière, de sa baignoire ou de son hamac, mordant dans une mangue, jette son regard acéré sur le monde, sur la société, sur la vie, sur les êtres qui s'animent autour de lui. Dany Laferrière se livre dans ce qu'il appelle une autobiographie de ses idées. Il met à nu ses réflexions et ses sensibilités tel Montaigne dans ses Essais. Il le fait dans un format de chroniques libres où il n'hésite pas à faire référence à ses lectures, à ses auteurs favoris, à sa bibliothèque. Il nous dit d'ailleurs que « Pour bien comprendre quelqu'un, c'est mieux de lire, par-dessus son épaule, les livres qu'il lit. On ne connaîtra pas un écrivain tant qu'on n'aura pas accès à sa bibliothèque, sa vraie patrie. » On obtient ainsi un livre-fleur auquel on vient butiner jour après jour des idées, des angles de vues, des regards, des pensées existentielles, des éléments de vie, et cela parfois dans un mode poétique assumé. On y goûte, puis on y revient.

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J’écris comme je vis, entretien avec Bernard Magnier 
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Journal d’un écrivain en pyjama 
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L’énigme du retour 

jeudi 1 janvier 2015

Philosophie Magazine - Hors-série - Montaigne

Quel magazine ressourçant que Philosophie Magazine! L'équipe de rédaction de cette publication sait faire. Je suis particulièrement  attiré par les numéros hors-série. Il y aura eu un numéro sur Tintin, l'un sur Proust, je lirai bientôt celui sur Astérix et celui que je viens de dévorer à propos de Montaigne et ses Essais m'a beaucoup appris.

J'avais lu, il y a quelques mois un ouvrage d'Antoine Compagnon sur Montaigne et cela avait attisé ma curiosité. Je voulais mieux connaître ce philosophe d'avant les Lumières. Le numéro spécial de Philosophie Magazine arrivait à point, il me donnait accès à des extraits des textes de Montaigne, mais aussi à des textes de commentateurs d'aujourd'hui comme d'hier de l'oeuvre de Montaigne. Les thèmes variés permettent un regard éclairé sur un éventail large de la pensée de Montaigne : le voyage, les autres, la connaissance de soi et la connaissance en soi, l'amour, le corps.
Mon métier et mon art, c'est vivre. (Montaigne)

mardi 30 décembre 2014

Le monde qui pourrait être - Bertrand Russell

Vouloir échafauder en imagination un aménagement de la société humaine qui soit préférable au chaos cruel et destructeur dans lequel l'humanité a vécu jusqu'ici est loin d'être un phénomène récent: il date au moins de Platon dont la République a servi de modèle aux utopies des philosophes qui ont suivi. [B.R.]
La lecture de ce texte de Russell écrit en 1918 avant la fin de la Première guerre constitue une expérience particulière. La Révolution russe vient d'avoir lieu. Le communisme en est à ses premiers pas dans la réalité. Russell, logicien, penseur, philosophe et activiste, se penche sur le monde tel qu'il pourrait être. Il laisse libre cours à un certain utopisme et à une grande foi en l'être humain. Il lit les projets politiques que sont le socialisme, l'anarchisme et l'anarcho-syndicalisme en en évaluant la faisabilité dans un contexte idéal tout en tenant compte de la société tel qu'il la connait. Il met en lumières les divergences entre les théories en particulier en ce que sera la société après la révolution : quelle sera la place de l'état, quelle sera son rôle face aux individus, quel sera le type de démocratie? Sa lecture des dérives possibles du socialisme d'état semble prémonitoire. Paradoxalement, ces réflexions mises sur papier en 1918 donnent à penser que l'utopisme a encore un bel avenir et qu'il pourrait s'exprimer dans un certain anarcho-syndicalisme.

vendredi 30 mai 2014

L'art de penser - Les Grands Dossiers des Sciences Humaines no 34


Est-ce qu'il y a une façon de penser proprement philosophique? Qu'en ont dit quelques philosophes? Le magazine Sciences Humaines, avec ce grand dossier, met 15 philosophes au banc d'essai. C'est toujours une lecture agréable que celui d'un panorama de l'histoire philosophique. Ce panorama rapide n'a pas la prétention de livrer un texte définitif sur ces philosophes et leurs idées, loin de là. On livre plutôt ici un regard biographique rapide pour se centrer sur les idées maîtresses concernant la pensée philosophique. J'ai particulièrement apprécié l'article Science et philosophie, une histoire d'amour en cinq actes de Jean-François Dortier qui, en quelques pages, dresse un tableau éclairant de cette relation particulière qu'entretient la philosophie avec la science.

lundi 27 janvier 2014

Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon

Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s'apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne dans le poste. [A.C.]
Ce petit recueil m'avait interpellé lors d'une visite de la librairie Mollat à Bordeaux, la ville de Montaigne. J'ai compris qu'il faisait suite à une série de capsules radiophoniques diffusées en été sur les ondes de la radio française. La version écrite reproduit-elle les capsules? Quoiqu'il en soit, on est en présence ici d'une lecture accompagnée des Essais et cet accompagnement est agréable, utile et enrichissant. J'aurais voulu en citer des pans entiers.
Le monde n'est qu'une branloire pérenne : toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Égypte : et du branle public, et du leur. [Essais, Montaigne]  
 
La philosophie est la science qui nous apprend à vivre. [Essais, Montaigne]
C’est « une très douce médecine que la philosophie, car des autres on n’en sent le plaisir qu’après la guérison, celle-ci plaît et guérit ensemble (…) On a grand tort de la peindre comme inaccessible aux enfants et avec un visage renfrogné, sourcilleux et terrible. Il n’est rien de plus gai, de plus allègre et peu s’en faut que je ne dise folâtre. Elle ne prêche que fête et bon temps ». [Essais, Montaigne] 
Que scay-je? [Devise de Michel de Montaigne] 
Les humanistes ne sont pas encore des hommes des Lumières, et Montaigne n'est pas un moderne. [A.C.] 
La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui l'écoute.  [Essais, Montaigne] 
Plus il y a de marches et degrés, plus il y a de hauteur et d'honneur au dernier siège. Nous nous devrions plaire d'y être conduits, comme il se fait aux palais magnifiques, par divers portiques, et passages, longues et plaisantes galeries, et plusieurs détours.  [Essais, Montaigne] 
Et au plus élevé trône du monde, si ne sommes-nous assis, que sus notre cul.  [Essais, Montaigne]

lundi 24 décembre 2012

Apostille au Crépuscule, Pour une psychanalyse non freudienne - Michel Onfray

Cette Apostille au Crépuscule propose une aurore... [M.O.]

En huit courts chapitres, Onfray a voulu livrer une réponse au tumulte que la sortie du Crépuscule d'une idole a provoqué. En alternant des chapitres concernés par la psychanalyse freudienne (reprenant, il me semble, des thèses déjà présentes dans le Crépuscule) avec des chapitres consacrés à la psychanalyse non freudienne, Onfray a voulu faire la démonstration que celle-ci a laissé des traces avant Freud, pendant Freud et après lui. Il a voulu en établir la genèse et les conditions. En quatrième de couverture, Onfray nous invite à un chantier exigeant un "intellectuel collectif" et présente l'Apostille comme pouvant en être le manifeste. C'est probablement donner à ce livre une ampleur qu'on ne peut lui reconnaître, mais il s'agit sûrement d'une sérieuse proposition pour un tel chantier.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Onfray
Michel
Le crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne 



jeudi 23 juin 2011

Le crépuscule d'une idole, l'affabulation freudienne - Michel Onfray

J'ai rencontré Freud sur le marché de la sous-préfecture d'Argentan (Orne) quand j'avais une quinzaine d'années... [M.O]

Ce fut en grande partie une lecture de plage. On pourrait trouver qu'il s'agit d'un sujet et d'un texte de contenu trop sérieux pour l'associer ainsi à la brise du sud et au sable doux, mais la position du lecteur allongé devant l'infinie surface mouvante de la mer, enveloppé par le tumulte de l'onde constitue souvent un contexte qui prédispose à la réflexion et l'introspection que l'intrusion dans un tel texte commande. 

La préface m'a séduit. Onfray y décrit sa rencontre adolescente de trois livres et de trois auteurs qui auront une influence marquée sur sa pensée et sa démarche. Il s'agira de L'antéchrist de Nietzsche, du Manifeste du Parti communiste de Marx et de Trois essais sur la théorie de la sexualité de Freud. Il dit de ces rencontres : À quinze ou seize ans, je disposais d'un stock de dynamite considérable pour faire sauter la morale catholique, miner la machinerie capitaliste et volatiliser la morale sexuelle répressive judéo-chrétienne. De quoi faire la fête philosophique, et pour longtemps! Nous n'avons pas tous croisé ces auteurs à quinze ans, mais souvent des textes lus dans l'adolescence ont imprimé sur notre devenir des traces indélébiles.


Je ne reprendrai pas ici toute la polémique que Le crépuscule d'une idole a pu soulever en France. Au Québec, la vague a été nettement moins déferlante. La psychanalyse n'a pas ici l'espace privilégié que la France lui réserve.

L'argument d'Onfray : Freud a été un philosophe qui détestait la philosophie et les philosophes. Son oeuvre, tirée de ses expériences personnelles, n'est en rien scientifique et s'apparente plutôt à une catégorie subjective de psychologie littéraire ou d'autobiographie philosophique. Onfray démonte la statue de Freud et répond à quelques-uns des raccourcis que certains auteurs ont aménagés pour décrire l'oeuvre psychanalytique. Il se sert de l'histoire de Freud, pas nécessairement celle que ces hagiographes officiels ont voulu montrer. Il reprend l'histoire de la naissance du concept et en livre une critique radicale. Il le fait dans un style clair et explicite. Son écriture porte toujours cette signature de celui qui veut se faire comprendre. Peut-être qu'il abuse de la répétition des arguments et parfois, on sent la redite un peu appuyée. On passe toutefois au-delà de cette difficulté d'écriture, le propos étant tellement porteur.

Derrière l'affabulation freudienne, Onfray découvre et met en exergue la logique ecclésiastique de la psychanalyse avec sa doctrine, son pape, ses évêques et ses cardinaux, son rituel, son orthodoxie. Il montre à quel point la psychanalyse se veut telle une vision du monde totalisante ayant réponse à tout et proposant un concept, l'inconscient, qui permettra l'interprétation de la totalité de ce qui a eu lieu, a lieu et aura lieu. Freud n'apparait plus comme le libérateur que certains croyaient, mais plutôt comme un inhibiteur de l'investissement politique, comme le tenant d'une illusion indémontrable.

Onfray repose son texte sur une recherche imposante traduite dans une bibliographie commentée de près de 20 pages. C'est loin de n'être qu'une pierre lancée dans la mare, c'est une vision réfléchie et lucide du freudisme qu'Onfray nous livre.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Onfray
Michel
Apostille au Crépuscule, Pour une psychanalyse non freudienne 

lundi 11 octobre 2010

Logicomix - Apostolos Doxiadis, Christos Papadimitriou


- Une bien triste histoire! Et pourtant... (A.D.)

Logicomix
est paru en 2009 en anglais sous le titre Logicomix. An Epic Search for Truth. Il est alors le roman graphique no 1 du New York Times. C'est en effet un roman graphique de grande qualité, mais c'est surtout l'histoire d'une aventure intellectuelle hors du commun, celle d'une quête, la recherche et la crise des fondements logiques des mathématiques. Cela peut paraître un peu obtus comme thématique d'une bande dessinée, mais les auteurs ont fait le pari d'aborder cette lourde question qui prend place au tournant des XIXe et du XXe siècles sous l'angle des hommes et de leurs passions. Les auteurs avertissent les lecteurs en ouverture, il ne s'agit aucunement d'un traité de logique pour les nuls. C'est une histoire, juste une histoire en BD, une histoire qui fait intervenir autour de Bertrand Russel, un ensemble de logiciens, mathématiciens et philosophes (Cantor, Frege, Whitehead, Poincaré, Hilbert, Gödel, Wittgenstein, entre autres). Une histoire où les passions s'entrecroisent et où la logique et la folie se côtoient en tendant entre elles un fil qui n'est pas si ténu.

Comme mathématicien, je retrouvais là des personnages et des événements que j'avais autrefois croisés, des personnages et des événements qui avaient nourri mes propres passions. Il est normal que j'apprécie les revoir ici dans un univers de BD sans qu'ils soient caricaturés, sans qu'ils perdent leurs natures propres. Mais, j'aimerais bien savoir comment des gens qui ne se sont pas frottés à cette aventure philosophico-mathématique vivent la BD de Doxiadis et Papamiditriou. J'ai l'impression que les auteurs ont su comment faire de cette histoire de quelques-uns, l'aventure de la plupart. Chapeau aux concepteurs et aux dessinateurs (Alecos Papadatos et Annie Di Donna).

On peut lire ICI un extrait de Logicomix.

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Sur Rives et dérives, j'ai aussi commenté :

Doxiadis
Apostolos
Oncle Petros et la conjecture de Goldbach

mardi 29 juin 2010

Heureux sans dieu - Daniel Baril et Normand Baillargeon

Des incroyants, athées et agnostiques, témoignent
Il est réaliste, courageux et merveilleux de vouloir être athée. [...] L'athéisme est presque toujours la marque d'une saine indépendance d'esprit et, à vrai dire, d'un esprit sain. [Richard Dawkin]
Cela peut sembler surprenant, encore aujourd'hui, s'identifier comme athée constitue un geste politique qui n'est pas anodin. Et pourtant, il n'est plus une journée où nous ne sommes pas confrontés à ce que la religion et les gens qui la défendent ont engendré.  Des horreurs, de l'ignorance et l'idée que la vraie vie est ailleurs. Je me suis souvent reconnu dans la lecture de ces témoignages regroupés par Baillargeon et Baril. On peut être agnostique par esprit scientifique, athée par conviction, mais fidèle à des valeurs éthiques, soutenir une morale qui se définit hors de toute religion, hors de toutes divinités.

C'est un beau complément au Traité d'athéologie de Michel Onfray.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Baillargeon
Normand
L’arche de Socrate, petit bestiaire philosophique
Baillargeon
Normand
Légendes pédagogiques : l’autodéfense intellectuelle en éducation 
Baillargeon
Normand
Liliane est au lycée