J’ai abordé cet essai, curieux et avide de connaître quelques-unes des entrailles des cartes si présentes dans l’histoire comme dans le présent. J’y ai trouvé encore plus que je ne l’espérais, une richesse insoupçonnée de questionnements, de problèmes à résoudre, de choix à effectuer, d’interrogations sur la représentation, de réflexions sur la nécessaire limpidité de la communication. Tout cela pour établir d’inévitables conventions supportant les cartes qui nous guident, qui nous conduisent, qui nous informent, qui nous pilotent, qui nous inspirent. J’ai de tout temps aimé lire des cartes, qu’elles appartiennent à un atlas ou à un essai historique, qu’elles se présentent en papier ou virtuelles sur un écran, qu’elles permettent de trouver mon chemin on qu’elles fassent naître un rêve. Les illustrations de cet ouvrage ont magnifiquement contribué à ce périple dans le monde de la cartographie.Dans La Chasse au Snark, un poème de Lewis Carroll publié en 1876, l’équipage d’un navire se montrait ravi de bénéficier d’une carte pour sa traversée, qui s’annonçait périlleuse. [M.A.]
Ce ne fut qu’au XIXe siècle que l’on accepta dans le monde entier de respecter la convention voulant que le nord se trouve au sommet des cartes. [M.A.]
Dans le même temps où j’étais happé dans ce monde de représentation géographique, je lisais Les bases secrètes de David Turgeon et une improbable intertextualité se présenta.
Il est remarquable, constate Irénée, que la carte parvienne, sur une superficie comparativement limitée à suggérer toute la complexité du monde représenté; un état de l’univers dépourvu de sens, de finalité, mais pourtant riche de formes et de potentiel; un espace de narration infini au sein duquel toutes les routes se valent. La cartographie, conclut-il avec joie dans le soir qui s’installe, ouvre à un monde plus vaste que le monde lui-même. [D.T.]
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