C'était pourtant un jour de printemps, et dans les nids les oisillons perçaient leur coquille avec leurs becs de débutants. [J.-F. B.]
Garage Molinari faisait partie de ma pile à lire depuis belle lurette, je ne sais ce qui me retenait et je regrette maintenant de n'avoir pas plongé dans cet univers romanesque alors qu'il s'offrait à moi. Est-ce que j'aurais eu la même ouverture qu'aujourd'hui? Est-ce que j'aurais fait le même accueil à ce conte tout en tendresse qui ne raconte que la vie qui passe et la recherche du bonheur dans une petite famille synthétique faite de Jérôme, Joëlle la voisine de HLM, Jules qui ne grandit plus et les êtres qui tournent autour d'eux y compris une multitude d'oiseaux et d'oisillons? Est-ce que j'aurais été sensible à cette langue toute en naïveté?
De Jean-François Beauchemin, je n'avais lu que La fabrication de l'aube qui est un récit très personnel totalement d'une autre teneur. Il m'avait plu.
Garage Molinari nous entraîne, quant à lui, dans une sphère hors du commun, hors du réel, tout en étant absolument imprégnée de vie et d'espoir avec une tournure fantaisiste. On y croise des êtres qui ont été blessés par le passé, mais dont le courage dans un drôle de quotidien permet d'explorer une voie vers la reconstruction. J'ai de la difficulté à exprimer la joie que provoque cette lecture, mais elle est bien réelle et sentie. Je vous souhaite de la découvrir à votre tour.
En réalité autour de nous avec toute cette noirceur on ne voyait pas beaucoup l’avenir, mais Joëlle a souri quand même. [J.-F. B.]
Appréciation : 4/5
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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Beauchemin | Jean-François | La Fabrication de l’aube |
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