J'accordais beaucoup de crédibilité à cet ouvrage. Je ne sais pourquoi, mais j'avais l'impression a priori que j'apprécierais cette lecture. Or, j'ai plutôt été déçu. L'auteur aborde l'histoire du zéro avec quelques erreurs de faits et certaines erreurs mathématiques et il aborde cette histoire d'un point de vue quasi mystique. On retrouve ici le zéro et l'infini dans une danse lubrique. L'auteur est loin de se tenir à une distance objective de son sujet. Il en est plutôt le chantre, sinon le prêtre.
Un blog qui, de Montréal à Bordeaux, tente de toucher toutes les rives et se permet toutes les dérives.
dimanche 5 février 2012
Zéro, la biographie d'une idée dangereuse - Charles Seife
J'accordais beaucoup de crédibilité à cet ouvrage. Je ne sais pourquoi, mais j'avais l'impression a priori que j'apprécierais cette lecture. Or, j'ai plutôt été déçu. L'auteur aborde l'histoire du zéro avec quelques erreurs de faits et certaines erreurs mathématiques et il aborde cette histoire d'un point de vue quasi mystique. On retrouve ici le zéro et l'infini dans une danse lubrique. L'auteur est loin de se tenir à une distance objective de son sujet. Il en est plutôt le chantre, sinon le prêtre.
dimanche 29 janvier 2012
L'ombre légère - Gilles Archambault
Est-ce qu'on peut vraiment dire qu'il s'agit de nouvelles, malgré que ces courts textes soient annoncés comme tels dès la page titre? Cela est évidemment lié au contenu qu'on fait porter au concept de nouvelle.
Chose certaine, on a devant soi une vingtaine de courtes incursions dans le privé d'êtres ordinaires qui vivent, le temps furtif d'un événement parfois anodin, une pensée intense, une émotion, la difficulté d'une décision, un désespoir. Archambault porte son regard sur le temps qui passe, sur la tendresse du passé, sur de petits moments du présent teintés de souvenirs significatifs.
Archambault sait rendre, en en suggérant l'essentiel sur quelques pages, toute la profondeur de la situation avec une part de tristesse, avec une part de désarroi, avec une part d'humanité. On sent souvent le doute, doute devant l'épisode de vie, doute devant l'absurdité de la vie.
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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Chose certaine, on a devant soi une vingtaine de courtes incursions dans le privé d'êtres ordinaires qui vivent, le temps furtif d'un événement parfois anodin, une pensée intense, une émotion, la difficulté d'une décision, un désespoir. Archambault porte son regard sur le temps qui passe, sur la tendresse du passé, sur de petits moments du présent teintés de souvenirs significatifs.
Archambault sait rendre, en en suggérant l'essentiel sur quelques pages, toute la profondeur de la situation avec une part de tristesse, avec une part de désarroi, avec une part d'humanité. On sent souvent le doute, doute devant l'épisode de vie, doute devant l'absurdité de la vie.
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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Archambault | Gilles | À peine un petit air de jazz | |
Archambault | Gilles | En toute reconnaissance, Carnet de citations plutôt littéraires |
Archambault | Gilles | Qui de nous deux ? |
mardi 10 janvier 2012
Le cas Sneijder - Jean-Paul Dubois
Je me souviens de tout ce que j'ai fait, dit ou entendu. [J.P.D.]
C'est la chute d'un ascenseur qui est le déclencheur du regard acerbe que Sneijder jette sur sa vie. Paul Sneijder est le seul survivant de ce rare accident, il y perdra sa fille d'un premier mariage. Il se retrouvera seul, au sein d'une famille qu'il ne reconnait plus et qui ne le reconnait plus. Il s'en évade en promenant des chiens sur l'Ile-des-Soeurs et en explorant le monde méconnu des ascenseurs et de leur rôle dominant dans la détermination de la société actuelle fondée sur une verticalité assumée.
Jean-Paul Dubois montre encore ici son talent incontestable pour décrire les travers des comportements humains. Dans ce roman mélancolique, il n'hésite pas, comme à son habitude, à faire appel à un humour grinçant, à une ironie qui questionne. On sort de ce roman avec l'impression déconcertante de se reconnaître en partie chez le protagoniste.
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Sur Rives et dérives, à propos de Dubois, on trouve :
Dubois | Jean-Paul | Kennedy et moi | |
Dubois | Jean-Paul | L’origine des larmes | |
Dubois | Jean-Paul | La succession | |
Dubois | Jean-Paul | La vie me fait peur |
Dubois | Jean-Paul | Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon | |
Dubois | Jean-Paul | Une vie française |
samedi 31 décembre 2011
Chute de vélo - Étienne Davodeau

L'édition que je lisais se concluait sur un texte introspectif où l'auteur se dit et nous fait part de son approche à la création d'une oeuvre telle Chute de vélo. C'est loin d'être la partie la moins intéressante et on y découvre une sensibilité qui émeut.
Après Lulu femme nue, c'est le deuxième Davodeau que je lis et je ne m'arrêterai sûrement pas là.
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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Davodeau
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Étienne
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Le chien qui louche
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|
Davodeau
|
Étienne
|
Les ignorants, récit d’une initiation croisée
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samedi 10 décembre 2011
La jeunesse mélancolique et très désabusée d'Adolf Hitler - Michel Folco
Le premier événement appelé à bouleverser de fond en comble l'existence de Klara Pölz (onze ans) se produisit en début de matinée; le second en fin de soirée. [M.F.]Troublant! Se sentir ainsi placé devant l'enfance d'un monstre. Hitler a évidemment vécu une enfance et Folco s'amuse à nous la présenter en mêlant histoire et fiction, réalité et invention. Il y insère même la célèbre lignée des Tricotin pour établir le lien avec ses écrits précédents.
Dans La jeunesse désabusée..., on découvre ses racines, son père fonctionnaire vieillissant, sa mère Klara protectrice. On assiste à sa tendre enfance, ses découvertes, ses échecs scolaires, sa passion pour les amérindiens, pour Wagner et pour la peinture, sa rencontre avec Wittgenstein, ses difficultés financières et ses quelques contacts avec l'autre, celui qui n'est pas de source allemande.
Le roman s'étale sur une période allant de 1871, la rencontre de Klara avec son cousin Aloïs qui deviendra son époux et le meurtre en 1914 de l'Archiduc François-Ferdinand d'Autriche qui sera le déclencheur de la première Guerre Mondiale. Certains pourront trouver que la fin est abrupte, mais je considère que de choisir ce moment clé demeure une belle idée pour trancher entre la jeunesse d'Hitler et sa vie adulte, il s'inscrit en effet comme volontaire dans l'armée allemande au moment où l'Allemagne s'engage dans la guerre.
Troublant en effet de suivre ce personnage dans sa construction et son évolution. Que certains éléments relèvent de l'imagination de Folco ne rend pas l'exercice moins bouleversant.
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