Je sais bien que j'ai l'air ridicule, tout nu, mais je me déshabille quand même. [A.A.O]Jonas Ebeneser est islandais. Désemparé, il se décrit ainsi:
Bientôt 49 ans sexe masculin Divorcé Hétérosexuel Sans envergure Sans vie sexuelle Habile de ses mains [A.A.O.]La vie a laissé sur lui ses cicatrices, ses blessures. Sa femme l'a quitté, sa fille n'est pas vraiment de lui, sa mère a perdu ses esprits. Il ne se trouve plus d'utilité. Ses 49 ans lui pèsent. Il n'a d'autres projets que de mettre fin à son existence. Mais comment ce faire?
Il ferme tout, vide son appartement, se débarrasse de ses biens, à l'exception de son coffre à outils (il possède ce côté bricoleur qui aura empêché que je m'y identifie), et en emportant ce dernier, quitte vers un pays où la guerre sévissait il n'y a pas si longtemps, un pays où la probabilité que la mort se présente à lui sans avis préalable est significativement grande. Il erre ainsi dans ce nouvel univers et, armé de sa perceuse, contribuera à une reconstruction de ce monde voué à la dérive. Entre quelques bricolages et quelques rencontres, Jonas retrouve quelque chose en lui et ce sentiment de vouloir en finir avec la vie devient moins urgent. L'auteure, par son regard poétique sur cet homme, ses tourments et son évolution introspective, nous offre paix et résilience dans une description précise et juste d'instants du quotidien, de petits moments qui transcendent la vie et tracent une voie vers le bonheur.
Pour rejoindre la voiture, nous avons pris un raccourci en traversant une aire de nidification de sternes arctiques. Des milliers de sternes arctiques. [A.A.O.]
Puis le monde ralentit et rétrécit jusqu'à la taille d'une minuscule pupille, juste avant qu'il ne s'éteigne, avant que je ne m'éteigne. [A.A.O.]
Tout n'advient pas dans le bon ordre. [A.A.O.]
Tout peut advenir. Même ce à quoi on ne s'attendait pas. [A.A.O.]
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