Dans une petite ville de la banlieue de Londres où il ne se passait jamais grand-chose, ma famille était peu à peu devenue un grand sujet d’étonnement. [D.T.]Daniel Tammet, cet écrivain autiste Asperger dont j'avais lu avec intérêt, il y a quelques années Je suis né un jour bleu, nous livre ici un ouvrage d'une autre teneur. Il s'intéresse, de chapitre en chapitre, à diverses façons d'aborder les chiffres, les nombres, les mathématiques et leurs structures, mais son approche des concepts se fait à travers son expérience personnelle, ici par une anecdote, ici par une découverte, mais toujours par un levier issu de sa vie. Cela a l'intérêt d'accorder une touche d'humanité à un sujet que d'aucuns considèrent comme froid et même ennuyeux. Il explore les liens entre mathématiques et imagination, entre mathématiques et littérature. D'entrée de jeu, il cite Ricardo Nemirovsky et Francesca Ferrara, des spécialistes de l'étude de la cognition mathématique pour affirmer sans ambages que « comme la fiction littéraire, l’imagination mathématique se nourrit de possibilités pures ». Il réussit, je crois, à accomplir son mandat et à entraîner plusieurs de ses lecteurs dans le plaisir des nombres.
Si on sait les regarder, les nombres font de nous des humains meilleurs. [D.T.]
Chaque flocon, aussi unique que chaque nombre, nous apprend quelque chose sur la complexité. Voilà peut-être pourquoi nous ne nous lasserons jamais de les admirer. [D.T.]
Gagner aux échecs, c’est simple : la victoire appartient à celui qui commet l’avant-dernière erreur. [D.T.]
Je sais que la nuit est favorable à l’imagination; à cette heure, dans toute la ville, des artistes taillent leurs crayons, mouillent leurs pinceaux et accordent leurs guitares. D'autres, avec leurs théorèmes et leurs équations, s'adonnent de la même façon aux possibilités du monde. [D.T.]
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