mardi 13 décembre 2016

Un privé à Babylone - Richard Brautigan


Le 2 janvier 1942 m'a apporté de bonnes nouvelles et de mauvaises nouvelles. [R.B.]
Un privé à Babylone, c'est un polar, mais c'est surtout un roman d'imagination, celle débridée de Brautigan qui, comme le Vian de l'Automne à Pékin, se permet des envolées qui pourraient s'approcher de la forme poétique, qui jongle avec une réalité près de l'absurde et de la déchéance et s'aventure du côté du rêve et de Babylone plus souvent qu'à son tour. C.Card, le privé en question, en est un qui parcourt sa vie en la ratant du mieux qu'il peut (sa mère en est assurée). Il habite un taudis pour lequel il doit plusieurs mois de retard, son .38 n'a plus de balles, il n'a plus d'argent pour se nourrir, mais ce soir, il a un rendez-vous avec un client alors tous les rêves sont permis.
À mon avis, l'une des raisons pour lesquelles je n'ai jamais fait un bon détective privé c'est que je passe trop de temps à Babylone. [R.B.]
Enfin, toujours est-il que c'est comme ça que ça se passe depuis huit ans, depuis 1934, date à laquelle j'ai commencé à penser à Babylone. [R.B.] 
Ses mains étaient si douces qu'on aurait dit des cygnes qui faisaient l'amour par une nuit de pleine lune.  [R.B.]
Quelle douce lecture. Je vous souhaite de découvrir vous aussi le Babylone de Brautigan.
Il est des auteurs dont il est plus difficile de parler que d'autres, Brautigan est de ceux-là pour deux raisons : il connaît à fond l'art de susciter avec son lecteur la connivence. Et si on savait comment il y parvient, il n'y aurait plus connivence, donc son art est du truquage invisible : on ne sait pas comment il fait. [Claude Klotz]

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De Brautigan, sur Rives et dérives, on trouve aussi :

Brautigan
Richard
L’avortement, une histoire romanesque en 1966
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Richard
Sucre de pastèque et La pêche à la truite en Amérique 

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