Est-ce qu'il y a une façon de penser proprement philosophique? Qu'en ont dit quelques philosophes? Le magazine Sciences Humaines, avec ce grand dossier, met 15 philosophes au banc d'essai. C'est toujours une lecture agréable que celui d'un panorama de l'histoire philosophique. Ce panorama rapide n'a pas la prétention de livrer un texte définitif sur ces philosophes et leurs idées, loin de là. On livre plutôt ici un regard biographique rapide pour se centrer sur les idées maîtresses concernant la pensée philosophique. J'ai particulièrement apprécié l'article Science et philosophie, une histoire d'amour en cinq actes de Jean-François Dortier qui, en quelques pages, dresse un tableau éclairant de cette relation particulière qu'entretient la philosophie avec la science.
Un blog qui, de Montréal à Bordeaux, tente de toucher toutes les rives et se permet toutes les dérives.
vendredi 30 mai 2014
samedi 1 mars 2014
Le scandale de Zacharias Ascaris - Nicolas Dickner
Tout débuta il y a cinq ans, bientôt six. [N. D.]

Le Scandale est un court récit de Nicolas Dickner, auteur québécois que j'affectionne. Il s'agit d'un cauchemar de libraire, un tourment pour lecteur, une angoisse d'écrivain, une hantise pour bibliothécaire.
Je n'en dis pas plus sinon que j'ai plongé tête première dans ce petit conte et que je l'ai lu d'une seule respiration.
Le scandale de Zacharias Ascaris
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L'élégance du hérisson - Muriel Barbery
— Marx change totalement ma vision du monde, m’a déclaré ce matin le petit Pallières qui ne m’adresse d’ordinaire jamais la parole. [M.B.]
Travaille-t'on sur Platon, Épicure, Descartes, Spinoza, Kant, Hegel ou même Husserl ? Sur l'esthétique, la politique, la morale, l'épistémologie, la métaphysique ? Se consacre-t-on à l'enseignement, à la constitution d'une œuvre, à la recherche, à la Culture ? C'est indifférent. Car, en pareille matière, seule importe l'intention : élever la pensée, contribuer à l’intérêt commun ou bien rallier une scolastique qui n'a d'autre objet que sa propre perpétuation et d'autre fonction que l’autoreproduction de stériles élites — par où l'Université devient secte. [M.B.]
Ceux qui savent faire font, ceux qui ne savent pas faire enseignent, ceux qui ne savent pas enseigner enseignent aux enseignants et ceux qui ne savent pas enseigner aux enseignants font de la politique. [M.B.]
Le futur, ça sert à ça : à construire le présent avec des vrais projets de vivants. [M.B.]
samedi 8 février 2014
Les vues animées - Michel Tremblay
[Archives, août 1993]
J'ai adoré et cela m'a redonné le goût de me plonger dans les fictions de Tremblay.
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La Mort faisait vraiment beaucoup de boucane en fumant. [M.T.]J'ai bien aimé le contact avec Michel Tremblay via cet "essai" biographique à saveur cinématographique. Tremblay se raconte au travers douze films de son enfance. Cinéphile à douze ans, il nous fait le portrait de ses expéditions de la rue Fabre, sur le Plateau, vers le Théâtre Outremont à l'autre bout de la ville dans un quartier où on "doit" parler bilingue et où les gens du Plateau font des ménages. Ce jeune préadolescent se retrouve perdu "abandonné" sous le petit pont du Parc St-Viateur alors qu'il attendait la prochaine prestation d'un film.
J'ai adoré et cela m'a redonné le goût de me plonger dans les fictions de Tremblay.
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lundi 27 janvier 2014
Un été avec Montaigne - Antoine Compagnon
Les gens seraient étendus sur la plage ou bien, sirotant un apéritif, ils s'apprêteraient à déjeuner, et ils entendraient causer de Montaigne dans le poste. [A.C.]
Ce petit recueil m'avait interpellé lors d'une visite de la librairie Mollat à Bordeaux, la ville de Montaigne. J'ai compris qu'il faisait suite à une série de capsules radiophoniques diffusées en été sur les ondes de la radio française. La version écrite reproduit-elle les capsules? Quoiqu'il en soit, on est en présence ici d'une lecture accompagnée des Essais et cet accompagnement est agréable, utile et enrichissant. J'aurais voulu en citer des pans entiers.
Le monde n'est qu'une branloire pérenne : toutes choses y branlent sans cesse, la terre, les rochers du Caucase, les pyramides d'Égypte : et du branle public, et du leur. [Essais, Montaigne]
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La philosophie est la science qui nous apprend à vivre. [Essais, Montaigne]
C’est « une très douce médecine que la philosophie, car des autres on n’en sent le plaisir qu’après la guérison, celle-ci plaît et guérit ensemble (…) On a grand tort de la peindre comme inaccessible aux enfants et avec un visage renfrogné, sourcilleux et terrible. Il n’est rien de plus gai, de plus allègre et peu s’en faut que je ne dise folâtre. Elle ne prêche que fête et bon temps ». [Essais, Montaigne]
Que scay-je? [Devise de Michel de Montaigne]
Les humanistes ne sont pas encore des hommes des Lumières, et Montaigne n'est pas un moderne. [A.C.]
La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui l'écoute. [Essais, Montaigne]
Plus il y a de marches et degrés, plus il y a de hauteur et d'honneur au dernier siège. Nous nous devrions plaire d'y être conduits, comme il se fait aux palais magnifiques, par divers portiques, et passages, longues et plaisantes galeries, et plusieurs détours. [Essais, Montaigne]
Et au plus élevé trône du monde, si ne sommes-nous assis, que sus notre cul. [Essais, Montaigne]
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