L’histoire commence un matin, dans les premières années du XXe siècle, à la terrasse d’un café, Dôme ou Rotonde selon l’inclinaison du soleil. [D.F.]

Appréciation : 4/5
Un blog qui, de Montréal à Bordeaux, tente de toucher toutes les rives et se permet toutes les dérives.
L’histoire commence un matin, dans les premières années du XXe siècle, à la terrasse d’un café, Dôme ou Rotonde selon l’inclinaison du soleil. [D.F.]
Marcel Proust ouvrit ses lourdes paupières pour révéler un regard bienveillant teinté d'une pointe d'ironie, comme s'il savait pourquoi elle était là. [A.L.]
La déflagration extrême, la combustion définitive, c'était le sexe, rien d'autre - fin de la mystification [...]. [K.T.]Les temps d'aujourd'hui étant ce qu'ils sont, la société ayant attaqué à son corps défendant la question des rapports humains, les débats ayant cours sur la définition de l'agression, sur le consentement, sur le viol, Karine Tuil, en observatrice des lieux de pouvoir et du cadre sociétal dans lequel il s'exerce, nous invite à une réflexion qui n'aura pas de conclusion définitive.
Le livre de chevet d'Adam, c'était La Disparition de Georges Perec. [...] Il était convaincu que la contrainte de Perec - écrire en renonçant à l'emploi du " e " - trahissait inconsciemment la possibilité, toujours présente pour les juifs, de leur propre disparition. [K.T.]
[...] désormais, le bonheur ne s'obtenait plus que sur ordonnance. [K.T.]
[...] avec l'âge, il était devenu maniaque, anxieux et hypocondriaque, obnubilé par l'hygiène et la peur d'être contaminé par un virus qui l'affaiblirait. [K.T.]
Son médecin lui avait dit lors d'une consultation qu'il devait éviter les sports violents pour ne pas se blesser - avec l'âge, les plaies cicatrisaient moins vite. C'était vrai aussi, hélas, des plaies du coeur. [K.T.]Appréciation : 4/5
Combien de jours vivrons-nous? [H.D.]
On ne connaît sans doute jamais tout à fait les visages les plus proches. Ils demeurent pour nous des énigmes, malgré les années qu’on a partagées avec eux dans une intimité qui ne sera peut-être jamais recréée. Les êtres présents depuis notre naissance, ceux qui ont accompagné nos premiers pas, nos premiers mots, nos premières chutes aussi, restent des mosaïques inachevées. [H.D.]
La vie d’un artiste se construit avec le chaos, on ne fait que parler d’ombre et de lumière qui s’interpellent, de choses vivantes et inertes, réelles et imaginaires qui se répondent. [H.D.]
Les poèmes peuvent-ils nous sauver du naufrage ? Peuvent-ils souffler sur le brouillard qui a effacé l’horizon et dévoiler ces montagnes qu’on n’avait pas encore vues, dont on ne soupçonnait même pas l’existence ? [H.D.]
Antoine regarde le Majestueux, c’est ainsi qu’on appelle le fleuve, à cette hauteur, quand il se confond avec la mer et qu’on ne voit plus ses rives. [H.D.]
Arrivera-t-elle à laisser entrer suffisamment d’heures, de jours, de mois dans son cœur et dans son ventre pour que finisse par s’estomper la douleur ? [H.D.]
On croit parfois savoir l’essentiel des êtres qui nous sont proches. Il arrive qu’on souffre, et que cette souffrance ait pris naissance bien avant nous. [H.D.]
Appréciation : 4/5
Antoine ouvre les yeux dans le noir. Demeure parfaitement immobile, mais passe, en une fraction de seconde, de l'inconscience du sommeil à une vigilance aiguë. [C.P.]Catherine Perrin, claveciniste, animatrice à la radio et auteure, nous livre ici un roman sur les rapports ambigus, côté lumière et côté ombre, qu'un hautboïste entretient avec la musique. Antoine, que la musique interpelle, entrera au Conservatoire, ce laboratoire musical. C'est là qu'il découvre le hautbois et la sensualité des sons, c'est là aussi qu'il est confronté à ses démons intérieurs, à la pression, à l'inéluctable performance, au succès obligé. À travers des relations difficiles et un parcours sinueux semé de troubles bipolaires, c'est par la musique qu'Antoine s'avance, même si c'est sous une lyre dans un couloir occupé du métro de Montréal à faire danser au son de son instrument un serpent ou une poupée de chiffon. Ce roman, je ne l'ai pas reçu comme l'étalement d'un parcours organisé, mais plutôt tel un ensemble de tranches de vie toutes teintées de la musique qui émane de ses pages.
Les musiciens ont la chance de pouvoir s’aborder en disant, comme des enfants: « Veux-tu jouer avec moi? » [C.P.]
Il se sent chez lui près des anticonformistes qui ignorent l’être, occupés à composer chaque jour avec eux-mêmes et la survie. [C.P.]
Il voit se jouer sur cette affiche [...] l’histoire absurde et dévastatrice d’un jeune artiste qui perd toute confiance, simplement en mesurant qu’il n’est pas un génie. [C.P.]
Appréciation : 4/5