En cet après-midi d'été 1975, une exhalaison étrange se déployait dans la rue Escalei. [L.N.]
Rue Escalei se déploie autour d'une enquête concernant un chien mort et son maître blessé et sans conscience retrouvés dans un champ à quelques pas de sa demeure dans le quartier Andronache au cœur de Bucarest. Mais, cette rue de la plus grande ville de Roumanie dans les années soixante-dix est surtout le décor d'une multiplicité d'histoires humaines, de récits de vie, de souvenirs d'un autre temps, de relations intimes ou distantes entre ses habitants du moment et ceux du passé. Entre un cordonnier retraité, ses petits-enfants en recherche d'aventures, une voyante, un aviateur ancien combattant, une grand-mère pratiquante, le conducteur de tramway, une sorcière, un apiculteur et des enquêteurs pas toujours habiles, c'est toute une trame de la vie actuelle et passée d'un territoire qui semble parfois hors du temps qui se joue entre les pages de ce texte qui, à l'image de La vie mode d'emploi, aurait pu porter le sous-titre Romans (au pluriel).
J'ai plongé dans ce premier roman et j'ai aimé écouter le jeune Andrei lire des passages de l'histoire de Bucarest à l'aviateur Stanescu, une lecture qui révèle un autre volet de la structure des liens qui unissent ces attachants personnages.
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