Ce matin-là, des nappes de brume avaient envahi la rue Saint-Jean. [J.P.]L'univers de Jacques Poulin est un univers fait de tendresse, de petits moments, de découvertes, de parcours initiatiques, de sagesse transmise, d'amour des livres et de la littérature. Jack Waterman (c'est un nom de plume) est un auteur qui fait aussi traducteur. Il tient dans le Vieux-Québec une librairie particulière où les clients et les itinérants viennent se réchauffer autour d'un feu, où les jeunes lecteurs sans le sou se voient offrir des livres à dérober, où les recueils de poésie récitent leurs vers ça et là dans les rayons. Jimmy, un étudiant en lettres, attiré par un livre en vitrine, se liera avec le vieux Jack. Sa soeur Mistassini et lui deviendront en quelque sorte les dépositaires des projets de Jack. C'est Jimmy qui est le narrateur attentionné de ce magnifique conte de Jacques Poulin. Je reste toujours séduit par le style dépouillé, la scène des rues de Québec, les personnages récurrents et l'amour que témoigne Poulin à l'égard des livres.
Le rêve est très utile, c’est même la meilleure façon d’apprivoiser la réalité. [J.P.]
... il échafaudait lui-même une théorie suivant laquelle les œuvres littéraires étaient, contrairement aux apparences, le fruit d’un travail collectif. [J.P.]
Et pour ma part, toute cette beauté qui se déployait à perte de vue me donnait le sentiment que, dans l’ordre des choses du cœur, le Québec était mon pays. [J.P.]
Elle avait fait une vitrine d’été dont elle était assez contente. Avec l’accord de Jack, elle avait mis en montre non pas les livres pratiques et les romans légers que les journalistes conseillaient de «glisser dans les sacs de plage», mais plutôt des livres de philo, des études sérieuses et des romans difficiles, estimant que, pendant leurs vacances, enfin libérés des contraintes du travail et de l’abrutissement de la télé, les gens étaient mieux préparés à lire les ouvrages importants qu’ils avaient laissés de côté pendant l’année. [J.P.]_______
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