Je suis né le jour de ma naissance. [J.B.]
Abandonné par sa mère dès sa naissance, le narrateur n'aura jamais cherché à la connaître. Adopté par un couple aimant, il aura fait sa vie dans les livres comme bibliothécaire. Et puis..., sa mère biologique renaît anonymement par le legs d'un ensemble de boîtes ne contenant ni plus ni moins que 1144 livres. Quel est ce message? Est-ce un message? Est-ce une façon qui permettra au narrateur de connaître une partie de son passé ou celui de sa mère?
Ma mère, comme dans un conte cruel pour enfants, s'était transformée en livres. Plus rien ne subsistait d'elle que ces innombrables pages serrées les unes contre les autres. C'était son faire-part de décès. [J.B.]
Hommage au livre et à la lecture, c'est, en même temps, un regard intime sur la relation qu'entretient le narrateur avec une bibliothèque qui n'est pas la sienne, avec un ensemble de livres où il cherche un fil, un lien, une piste qui expliquerait quelque chose de sa filiation inconnue.
Hélas! Je n'étais plus le lecteur d'un roman auquel j'étais prêt à souscrire; j'étais le protagoniste d'une histoire à laquelle je ne voulais pas croire. [J.B.]
... ce monde où, par extraordinaire, j'étais tous les personnages et celui qui les regardait vivre. [J.B.]
On fait des livres le sanctuaire de la mémoire; mais ils sont tout autant le puits sans fond de l'oubli. [J.B.]
Arpenter la bibliothèque d'un autre, c'est traverser un pays dont on connaît la langue mais dont l'étrangeté grandit à mesure qu'on y pénètre. [J.B.]
Aussi fait-il imaginer le lecteur comme l'homme paradoxal par excellence qui ne peut combler sa curiosité de la vie qu'en s'en détournant. [J.B.]
C'est à une belle réflexion sur la lecture que nous convie Jean Berthier dans ce premier roman. Par ma propre lecture de ce court roman, j'ai pris part à cette réflexion et j'en sors heureux.
J'ouvris un livre et j'embarquai. [J.B.]
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