samedi 2 août 2014

Une vie française - Jean-Paul Dubois


[Archives, juillet 2005]
Et ma mère tomba à genoux. [J.-P.D.]
Un parcours français à travers les yeux et le vécu de Paul Blick. De la découverte adolescente de la sexualité aux années militantes, du cheminement du couple aux aléas parentaux, des responsabilités filiales à celles du grand-père. On découvre la France et ses troubles, l'homme et son évolution marqué par la société changeante. La dernière phrase m'a frappé de plein fouet. J'ai aimé.

Cela ne m'étonnerait pas : la vie n'était rien d'autre que ce filament illusoire qui nous reliait aux autres et nous donnait à croire que, le temps d'une existence que nous pensions essentielle, nous étions simplement quelque chose plutôt que rien. [J.-P.D.]
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Sur Rives et dérives, de Dubois, on trouve  :

Dubois

Jean-Paul

Kennedy et moi

10/04/2017

Dubois

Jean-Paul

L’origine des larmes

08/09/2024

Dubois

Jean-Paul

La succession

15/01/2017

Dubois

Jean-Paul

La vie me fait peur 

28/03/2016

Dubois

Jean-Paul

Le cas Sneijder 

10/01/2012

Dubois

Jean-Paul

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

03/11/2019


samedi 26 juillet 2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson

On se dit qu'il aurait pu se décider avant et qu'il aurait dû au moins avoir le courage de prévenir son entourage de sa décision. [J.J.]
On est ici devant un roman dont l'essence repose entièrement sur l'enchevêtrement de péripéties toutes plus surprenantes, plus improbables, plus absurdes les unes que les autres. Ce n'est sûrement pas la qualité de l'écriture qui nous fera tourner les pages de ce pseudo-polar suédois. Est-ce attribuable à la traduction (la traduction est souvent trahison) ou était-ce la nature de l'original? On se sent parfois en présence d'un écrit sans âme, devant une suite de descriptions légèrement désincarnées, mais on s'y habitue et on se laisse prendre dans ce flot d'événements rocambolesques en y laissant au vestiaire notre sens critique. On se prend d'affection pour ce petit vieux dont la vie a si souvent croisé l'Histoire et on y prend plaisir.
- Mon fils, méfie-toi des prêtres, et des gens qui ne boivent pas d'alcool. Les pires de tous sont les prêtres qui ne boivent pas d'alcool. [J.J.]


mardi 15 juillet 2014

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker



- Centrale de police, quelle est votre urgence? [J.D.]
J'ai l'habitude de la polylecture, c'est-à-dire que je progresse en parallèle dans différents livres ou ouvrages. Souvent, il n' y a qu'un seul roman, mais il est, la plupart du temps, accompagné de lectures de bd, d'ouvrages historiques, mathématiques ou philosophiques. Cette fois-ci, j'ai été happé par La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert et j'ai procédé en monolecture intensive. Quelques pages ont suffi pour m'aspirer dans l'univers de Goldman, cet auteur en panne d'imagination qui vient chercher refuge auprès de son maître ès littérature, l'écrivain reconnu Harry Quebert.

Si Harry Quebert avait trouvé l'inspiration à Aurora, New Hampshire, sur le bord d'un océan survolé de mouettes, j'ai, pour ma part, assisté aux péripéties soulevant cette petite municipalité en me trempant les pieds dans la mer intérieure que représente le Piékuagami (Lac St-Jean) en observant le vol des goélands.
J'ai pu ainsi apprécier l'écriture à trois niveaux de Dicker (événements d'aujourd'hui, événements d'hier et rencontres littéraires entre Goldman et Quebert) dans un roman à trois voies (le roman d'un amour, le roman d'une enquête policière et le roman d'un discours sur la création littéraire). Dans chacun des arcanes de cet univers, Dicker a trouvé le style juste et l'allant pour nous entraîner dans sa démarche.
La vie est une longue chute. Le plus important est de savoir tomber. [J.D.]
Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé. [J.D.]


samedi 28 juin 2014

Je suis né un jour bleu - Daniel Tammet


Je suis né le 31 janvier 1979. Un mercredi. Je le sais parce que dans mon esprit, le 31 janvier 1979 est bleu. Les mercredis sont toujours bleus, de même que le nombre 9 ou le bruit d’une dispute. [D.T.]
L'itinéraire personnel de Daniel Tammet m'intriguait. Je l'avais vu en entrevue, je connaissais ses dons de mémorisation, son amour des nombres et ses capacités hors du commun dans l'apprentissage des langues. J'avais compris qu'il vivait avec le syndrome d'Asperger et qu'il avait des perceptions synesthésiques. Ce texte autobiographique nous permet de s'insérer dans cette expérience de l'autisme de haut niveau. L'écriture simple et directe de Tammet nous fait pénétrer dans la tête de quelqu'un qui, au courant de son évolution, découvre ses différences, expérimente sa relation avec le monde et explore ses possibilités. On ne lit pas Je suis né un jour bleu pour la qualité de la plume, mais pour ce qu'elle nous révèle de l'univers souvent impénétrable d'un autiste.

J'ai, dans la pile de mes lectures en attente, un autre livre de Daniel Tammet : L'Éternité dans une heure : la poésie des nombres. Je suis assuré que j'y retrouverai un regard unique sur les mathématiques et l'univers des nombres.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :


Tammet
Daniel
L’éternité dans une heure, la poésie des nombres

mercredi 18 juin 2014

Sous peine d'être ignorant - Argument vol.15 no 1



La culture générale en vingt-cinq essentiels

Pour souligner leurs quinze années d'existence, la revue Argument nous a livré un manifeste réunissant vingt-cinq essais présentant, via un choix qui ne se cache d'avoir été arbitraire, les éléments de culture générale que devrait connaître aujourd'hui une ou un jeune de vingt-cinq ans pour porter sur le monde un regard averti et critique. Cela va de J.S. Bach à Galilée, de Dreyfus à Darwin, du Moyen Âge aux Droits de l'homme, des Lumières au totalitarisme. Chacun des textes, rédigés par des passionnés, nous dresse un portrait éclairant sur un personnage, sur un lieu, sur une notion, sur un événement, etc. 

Le plaidoyer envers la culture générale passe ici par l'exemple et c'est en nous offrant accès à quelques pans de cette culture qu'on veut nous convaincre. Si l'argument porte, les vecteurs de l'exposé sont autant de sources de nouvelles connaissances, de nouvelles compréhensions, de regards renouvelés, de nouvelles étincelles vers des lectures à venir, vers de nouvelles découvertes.Les éditeurs de cette revue font le choix de la culture générale plutôt que l'éducation marchande.