La porte de la cellule claqua en se refermant sur Roubachof. [A.K]Arthur Koestler écrit ce magnifique roman en 1938 telle une déclaration où il rompt définitivement avec ce qu'est devenu alors le communisme. Les procès de Moscou viennent d'avoir lieu. Il assiste à la dérive totalitariste de l'État. Le zéro et l'infini deviendra un classique de l'antistalinisme. Même s'il semble qu'il ait été utilisé par une certaine propagande lors de la Guerre froide, le discours qu'il contient est d'un autre ordre. On y trouve le tourment et les réflexions de l'officier Roubachof emprisonné par son propre clan et amené à avouer son intelligence avec l'ennemi du Parti. On y assiste aux interrogatoires menés par un ancien camarade et aux discussions qu'ils ont sur le sens des actions du Parti. Voilà, à n'en point douter, une oeuvre majeure à relire en ces temps obscurs où le totalitarisme, sous des formes nouvelles et inattendues, émerge à nouveau.
Un blog qui, de Montréal à Bordeaux, tente de toucher toutes les rives et se permet toutes les dérives.
mardi 17 décembre 2019
Le zéro et l'infini - Arthur Koestler
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