[Archives, Août 2002]

Un blog qui, de Montréal à Bordeaux, tente de toucher toutes les rives et se permet toutes les dérives.
Fan de Valérian et Laureline, je fondais beaucoup d'espoir en ce nouveau tome, le vingt-deuxième. Mais, plutôt qu'une nouvelle aventure des agents spatio-temporels, on trouve une sorte d'hommage à la série, un retour sur certains lieux découpé en autant de petits récits à saveur touristique. Teintés de nostalgie, ces Souvenirs de Futurs sont profondément tournés vers le passé. On retrouve avec plaisir les images et les fresques de ces univers, mais l'aventure n'y est pas.
Scruter l'histoire de notre univers, c'est comme faire pivoter une pierre vivante d'Arphal sur votre doigt (ou autre appendice similaire). Sa forme, sa couleur, son odeur, sa consistance même changent sous votre regard. [Vana Stu de Bi, Recteur de la Polyuniversité des Astéroïdes de Shimballil (PoLaShim)]
« Connais-toi toi-même », nous dit le sage antique. [F.B.]Une langue qui a du chien comme le français peut se permettre de subir les remontrances d'un auteur tendrement agacé qui s'évertue à placer sous notre œil attentif quelques-uns de ses caprices, quelques-unes de ses bizarreries. Fabian Bouleau nous livre une satire en forme d'hommage (ou est-ce le contraire?) qui évoque certaines particularités qui génèrent des complexités qui ne sont pas toujours bienvenues. L'auteur relève une masse d'éléments perturbateurs qui traînent à divers degrés dans la langue d'aujourd'hui. Ce sont parfois des traces d'un latin du passé qui s’imprègnent dans quelques consonnes muettes singulièrement disposées dans une multitude de mots communs. Ce sont des conjugaisons alambiquées, des accents circonflexes pour la forme, des tournures ambiguës qui disent une chose et son contraire. Fabian Bouleau adore la langue française, mais cela ne l'empêche pas d'en relever certaines élucubrations et il le fait si bien.