dimanche 3 août 2014

Les dérives de l'évaluation de la recherche - Yves Gingras

Du bon usage de la bibliométrie
J'avais assisté en mars dernier à l'UQAM à une conférence tout à fait convaincante d'Yves Gingras sur le même thème. Cet ouvrage pousse plus loin encore la réflexion critique et met à plat les utilisations détournées de certains indicateurs bibliométriques tels le nombre de publications scientifiques ou les indices de citations lorsqu'on prétend s'en servir pour mesurer la performance et la productivité des chercheurs, des laboratoires ou des universités.
Yves Gingras ne remet pas en cause le principe de l'évaluation. Il établit toutefois trois propriétés essentielles d'un bon indicateur pour ce faire : adéquation à l'objet, homogénéité de la mesure et respect de l'inertie propre à l'objet.
Un ouvrage essentiel dans le monde universitaire.

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Sur Rives et dérives, on trouve aussi :
Gingras
Yves
Histoire des sciences
Gingras
Yves
L’impossible dialogue, Sciences et religions 
Gingras
Yves
Sociologie des sciences 

samedi 2 août 2014

Une vie française - Jean-Paul Dubois


[Archives, juillet 2005]
Et ma mère tomba à genoux. [J.-P.D.]
Un parcours français à travers les yeux et le vécu de Paul Blick. De la découverte adolescente de la sexualité aux années militantes, du cheminement du couple aux aléas parentaux, des responsabilités filiales à celles du grand-père. On découvre la France et ses troubles, l'homme et son évolution marqué par la société changeante. La dernière phrase m'a frappé de plein fouet. J'ai aimé.

Cela ne m'étonnerait pas : la vie n'était rien d'autre que ce filament illusoire qui nous reliait aux autres et nous donnait à croire que, le temps d'une existence que nous pensions essentielle, nous étions simplement quelque chose plutôt que rien. [J.-P.D.]
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Sur Rive et dérives, de Dubois, on trouve  :

Dubois
Jean-Paul
Kennedy et moi
Dubois
Jean-Paul
La succession
Dubois
Jean-Paul
La vie me fait peur 
Dubois
Jean-Paul
Le cas Sneijder 
Dubois
Jean-Paul
Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon

samedi 26 juillet 2014

Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire - Jonas Jonasson

On se dit qu'il aurait pu se décider avant et qu'il aurait dû au moins avoir le courage de prévenir son entourage de sa décision. [J.J.]
On est ici devant un roman dont l'essence repose entièrement sur l'enchevêtrement de péripéties toutes plus surprenantes, plus improbables, plus absurdes les unes que les autres. Ce n'est sûrement pas la qualité de l'écriture qui nous fera tourner les pages de ce pseudo-polar suédois. Est-ce attribuable à la traduction (la traduction est souvent trahison) ou était-ce la nature de l'original? On se sent parfois en présence d'un écrit sans âme, devant une suite de descriptions légèrement désincarnées, mais on s'y habitue et on se laisse prendre dans ce flot d'événements rocambolesques en y laissant au vestiaire notre sens critique. On se prend d'affection pour ce petit vieux dont la vie a si souvent croisé l'Histoire et on y prend plaisir.
- Mon fils, méfie-toi des prêtres, et des gens qui ne boivent pas d'alcool. Les pires de tous sont les prêtres qui ne boivent pas d'alcool. [J.J.]


mardi 15 juillet 2014

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert - Joël Dicker



- Centrale de police, quelle est votre urgence? [J.D.]
J'ai l'habitude de la polylecture, c'est-à-dire que je progresse en parallèle dans différents livres ou ouvrages. Souvent, il n' y a qu'un seul roman, mais il est, la plupart du temps, accompagné de lectures de bd, d'ouvrages historiques, mathématiques ou philosophiques. Cette fois-ci, j'ai été happé par La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert et j'ai procédé en monolecture intensive. Quelques pages ont suffi pour m'aspirer dans l'univers de Goldman, cet auteur en panne d'imagination qui vient chercher refuge auprès de son maître ès littérature, l'écrivain reconnu Harry Quebert.

Si Harry Quebert avait trouvé l'inspiration à Aurora, New Hampshire, sur le bord d'un océan survolé de mouettes, j'ai, pour ma part, assisté aux péripéties soulevant cette petite municipalité en me trempant les pieds dans la mer intérieure que représente le Piékuagami (Lac St-Jean) en observant le vol des goélands.
J'ai pu ainsi apprécier l'écriture à trois niveaux de Dicker (événements d'aujourd'hui, événements d'hier et rencontres littéraires entre Goldman et Quebert) dans un roman à trois voies (le roman d'un amour, le roman d'une enquête policière et le roman d'un discours sur la création littéraire). Dans chacun des arcanes de cet univers, Dicker a trouvé le style juste et l'allant pour nous entraîner dans sa démarche.
La vie est une longue chute. Le plus important est de savoir tomber. [J.D.]
Un bon livre, Marcus, est un livre qu'on regrette d'avoir terminé. [J.D.]